Ils ne seront diplômés qu'en mars 2012, mais ils sont impatients, semble-t-il, de rejoindre le marché du travail. Photo : AFP/VNA/CVN |
Au Japon, les étudiants d'université ou d'une école spécialisée partent à la chasse au travail un an ou plus avant l'issue de leurs études. La compétition pour acquérir les meilleurs postes est extrêmement rude. Tous les prétendants assistent à de nombreuses présentations d'emplois offerts par les entreprises et passent de multiples entretiens. La sélection se fait non seulement sur les compétences propres de chacun mais aussi sur l'établissement et la section dont il est issu.
Parallèlement, les sociétés définissent chaque année un quota d'embauche de frais émoulus des campus qui entrent généralement en fonction le 1er avril. L'étude régulière du ministère a montré une remontée du taux de 3,2 points de pourcentage à la date du 1er octobre, marquant la deuxième année de progression après un creux imputé à la crise financière internationale de 2008-2009. Le rebond actuel est en partie dû aux besoins pour la reconstruction après le séisme et le tsunami ravageurs du 11 mars 2011.
Les enquêtes sur le taux de promesses d'embauche sont réalisées tous les premiers octobre, décembre, février et avril auprès de quelque 5.000 étudiants d'une soixantaine d'universités publiques et privées. Environ 556.000 étudiants d'université achèveront leur cursus en mars prochain et 425.000 espèrent travailler immédiatement après.
Tous les ans au 1er avril, le taux d'embauche immédiatement à la sortie des universités dépasse allègrement 90%, y compris en période de crise économique. Au printemps dernier, 93,6% des jeunes diplômés qui avaient quitté l'université fin mars étaient salariés le 1er avril, les étudiants se tournant en dernier ressort vers les petites et moyennes firmes.
Par ailleurs, à la date du 1er octobre, 41% des jeunes qui souhaitent sortir du système scolaire en mars après le lycée ont déjà également un emploi assuré le 1er avril 2013, selon la même source. En dépit de ces chiffres élevés, les Japonais considèrent que les étudiants souffrent ces dernières années de ne pas trouver de travail par comparaison à la situation prévalant dans les décennies de forte croissance antérieures à 1990.
AFP/VNA/CVN