"Les démocraties, c'est leur honneur, c'est leur noblesse, doivent lutter pied à pied contre ces barbares venus d'un autre âge qui veulent terroriser le monde entier. Nous n'accepterons jamais le diktat des terroristes et du terrorisme", a déclaré le 9 janvier le président français Nicolas Sarkozy, en visite dans les Antilles.
Le rapt n'a pas été revendiqué, mais tous les soupçons se portaient le 9 janvier sur la branche maghrébine d'Al-Qaïda, Aqmi, déjà responsable de plusieurs enlèvements de Français au Sahel.
Interrogé sur une éventuelle responsabilité d'Al-Qaïda dans cet enlèvement, le ministre français de la Défense, Alain Juppé, a déclaré le 9 janvier sur la chaîne de télévision TF1 qu'il n'y avait pas encore de revendication, mais que "compte tenu des circonstances dans lesquelles s'est déroulé cet enlèvement, il y a peu de doutes".
Le porte-parole de l'état-major des armées, Thierry Burkhard, avait fait état auparavant d' "un faisceau de présomptions" pour imputer la mort des deux otages français à Aqmi, en soulignant toutefois qu'il n'y a "pas de certitudes pour l'instant".
Antoine de Léocour et Vincent Delory, deux Français de 25 ans, ont été enlevés le 7 janvier dans un restaurant de Niamey par des hommes armés qui les ont emmenés vers la frontière malienne, au Nord.
Antoine avait vécu au Niger et travaillait depuis six mois pour l'organisation humanitaire Aide médicale internationale (AMI) en Centrafrique. Il était en congés à Niamey où il devait épouser une jeune Nigérienne. Son ami d'enfance, Vincent, l'avait rejoint et devait être son témoin.
Ils ont péri le 8 janvier au cours d'une opération réalisée par la garde nationale nigérienne et coordonnée par des militaires français, au Nord de la localité de Tiola, à la frontière du Mali. Leurs corps ont été rapatriés le 9 janvier à Niamey, selon une source sécuritaire nigérienne.
AFP/VNA/CVN