"Les deux Français enlevés au Niger ont été retrouvés tués. Ils ont été tués sur le territoire nigérien", a déclaré une source sécuritaire dans la région. Deux sources sécuritaires nigériennes ont confirmé le décès des Français. "Je vous dis qu'effectivement les deux ressortissants français enlevés au Niger ont été tués", a affirmé l'une d'elles, et une autre a assuré que "les deux otages sont morts".
Les forces de sécurité nigériennes s'étaient lancées le 8 janvier à la poursuite des ravisseurs en direction de la frontière malienne.
Les autorités françaises n'ont pas commenté dans l'immédiat l'annonce de ces décès. Dans l'après-midi, le président français Nicolas Sarkozy avait confirmé le rapt, ajoutant que l'armée nigérienne "semblait" toujours à la poursuite des "terroristes dans leur progression vers le Mali".
Devant la presse à Niamey, le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah avait indiqué un peu plus tôt que "la France participe aux recherches".
Il ne s'est pas engagé sur l'identité des assaillants mais les soup-çons se portent sur Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), une mouvance qui opère dans la bande sahélo-saharienne aux confins du Niger, du Mali, de l'Algérie et de la Mauritanie.
Traquant les preneurs d'otages, les Forces de défense et de sécurité nigériennes leur avaient brièvement fait face dans la nuit du 7 janvier au 8 janvier au nord de la localité de Ouallam, à une centaine de km au nord de Niamey et moins de 100 km du Mali, a affirmé M. Dan Dah.
Le 7 janvier "vers 22h30 locales (21h30 GMT) quatre individus armés de fusils d'assaut AK47 et de pistolet automatique ont fait irruption au +maquis+ (restaurant) Le Toulousain, au quartier Plateau, et ont procédé à l'enlèvement de deux ressortissants français", a-t-il expliqué.
Des employés et clients de cet établissement, qui était rempli au moment du rapt, ont affirmé que deux hommes armés avaient forcé les otages à les suivre dans un 4x4 immatriculé au Bénin où se trouvaient d'autres individus armés.
AFP/VNA/CVN