Le 11 juillet, les plongeurs avaient remonté à la surface les corps de 41 personnes. Ce bilan en fait déjà le naufrage le plus meurtrier depuis 25 ans en Russie.
"Après l'examen du bateau par les plongeurs, on peut malheureusement constater qu'il n'y a pratiquement aucune chance de retrouver des survivants", a déclaré le ministre des Situations d'urgence Sergueï Choïgou.
Il a précisé que 208 personnes se trouvaient à bord du bateau, le Boulgaria, dont 25 sans billet. Le bateau n'avait théoriquement pas le droit d'embarquer plus de 120 personnes. Le dernier bilan publié faisait état le 11 juillet de 80 survivants.
Le président russe Dmitri Medvedev a jugé l'état du navire "insatisfaisant" et a ordonné la vérification de tous les transports de passagers en Russie.
"Nous devons procéder à un examen général de tous les moyens de transport de passagers", a déclaré M. Medvedev au cours d'une réunion avec des ministres. "Le nombre de vieilles casseroles qui naviguent dépasse les bornes", a-t-il lancé dans un langage familier.
Le Boulgaria, qui transportait quelque 60 enfants, a fait naufrage dimanche vers 10h00 GMT au Tatarstan, à environ 800 km à l'est de Moscou, sous une forte pluie et un violent orage.
"Cela n'aurait pas pu arriver même avec des conditions météo difficiles si les règles de sécurité et les normes de contrôle technique avaient été respectées", a souligné M. Medvedev.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le bateau a entamé sa croisière "malgré une panne du moteur principal gauche" et alors qu'il "penchait sur la droite", a indiqué le comité d'enquête dans un communiqué.
"Les hublots non fermés ont pu contribuer à la pénétration rapide de l'eau" à l'intérieur du bateau, selon un communiqué du comité d'enquête.
Le navire, qui a coulé à trois kilomètres du rivage en quelques minutes, repose par 20 mètres de fond après s'être cassé en quatre morceaux, a indiqué un responsable du ministère régional des Situation d'urgence, Igor Panchine.
Selon les informations données jusqu'à présent par les autorités, les passagers étaient tous russes, à l'exception de deux étrangers, des Bélarusses.
Le Boulgaria, construit en 1955 en Tchécoslovaquie, avait subi en juin un contrôle technique confirmant qu'il était apte à la navigation, a indiqué le ministère russe des Transports.
AFP/VNA/CVN