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Quelques 300 établissements bancaires ont été fermés depuis 2013. Vue de l'entrée de la banque centrale, le 17 décembre 2014. |
Dans plusieurs communiqués, l'institution annonce avoir retiré la licence bancaire de Tatfondbank (42e en Russie par les actifs sur environ 600), d'Intekhbank (138e) et d'Ankor Bank (233e), devenues trop fragiles pour fonctionner.
Elle a également "annulé" la licence de la Mejreguionalny Potchtovy Bank (475e) à sa demande.
Toutes ces banques appartiennent au système d'assurance des dépôts et les particuliers retrouveront leurs fonds à hauteur de 1,4 million de roubles (22.500 euros au taux actuel). Elles rejoignent les quelque 300 établissements fermés depuis l'arrivée à la tête de la Banque de Russie en 2013 d'Elvira Nabioullina, qui a accéléré le grand ménage en cours au sein des centaines d'établissements hérités de la mise en place de l'économie de marché il y a 25 ans.
Rares cependant sont les établissements aussi importants que Tatfondbank à être fermés, les autorités privilégiant dans ce cas un renflouement par fonds publics. Cette banque jouait par ailleurs un rôle important dans l'économie du Tatarstan, une république russe de tradition musulmane du centre de la Russie et sa mise en faillite pourrait causer des pertes à de nombreuses entreprises de la région car leurs dépôts ne sont pas garantis.
La banque centrale a présenté le 2 mars les détails du nouveau mécanisme de renflouement des banques en difficultés qui doit être adopté par le Parlement. Il prévoit un fonds de sauvetage alimenté par l'institution qui servira à entrer directement dans le capital des banques concernées au lieu d'accorder des crédits à des investisseurs privés chargés de les redresser, sans garantie sur l'utilisation des fonds.
AFP/VNA/CVN