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La grande distribution conclut mardi 28 février ses négociations commerciales pour 2017 avec ses fournisseurs. |
Représentants de industries agroalimentaires, fédérations agricoles et distributeurs se renvoient la responsabilité des vives dissensions dans ces discussions portant largement sur les prix.
À l'origine de ces tensions, la guerre des prix que se livrent les distributeurs, très focalisée sur les promotions, et aiguisée par la constitution de grosses centrales d'achat.
De leur côté, les fournisseurs déplorent le manque de prise en compte de la forte volatilité des cours des matières premières.
"Les négociations ont été extrêmement difficiles une fois de plus", a souligné Dominique Chargé, président de Coop de France, l'organisation professionnelle de la coopération agricole. Il a déploré "les demandes de déflations systématiques, les demandes de compensation de pertes de marge, de nouvelles contraintes logistiques et le refus de toute répercussion des hausses de cours des produits agricoles bruts".
Selon Jean-Philippe Girard, président de l'Association des industries alimentaires (Ania), les baisses demandées par les distributeurs sont de l'ordre de -2 à -8%.
Côté distributeurs, pour Serge Papin, patron de Système U, les demandes de hausse de tarifs réclamées par les industriels étaient "totalement déconnectées du contexte" général de consommation baissier.
Sur les hausses de matières premières, "on est prêt à en tenir compte, mais nous voulons nous assurer que les sommes que nous mettrons en plus parviendront bien aux producteurs".
Code de conduite
Dans ce contexte, la Fédération du Commerce et de la distribution (FCD) a demandé davantage de transparence aux industriels dans la rémunération qui sera octroyée aux producteurs, conformément aux dispositions de la loi Sapin 2.
Ces derniers refusent pour le moment, arguant que la loi est entrée en vigueur début janvier, et que leurs conditions générales de vente (CGV) ont été envoyées en novembre.
Malgré ces désaccords persistants, la FCD, qui a instauré un code de bonne conduite pour favoriser l'apaisement, estime que "les négociations se passent mieux que les années précédentes à la fois sur le plan de l'ambiance des discussions dans les box (où les enseignes négocient avec leurs fournisseurs, ndlr), mais aussi en terme de rapidité d'exécution des contrats".