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Un marché à Tokyo le 27 novembre 2015. |
Hors produits périssables, les prix ont augmenté de 0,1% sur un an, un chiffre conforme aux attentes des analystes, après dix reculs mensuels d'affilée, selon des statistiques annoncées le 3 mars par le gouvernement.
Si l'on exclut les tarifs de l'énergie et de l'alimentation, on constate une hausse de 0,2%, et de 0,4% si l'on prend en compte toutes les marchandises.
C'est une petite lueur d'espoir pour la banque centrale du Japon après une année 2016 difficile, marquée par la première baisse des prix depuis 2012. Mais son gouverneur Haruhiko Kuroda reste cependant loin de l'objectif de 2% qu'il espère atteindre d'ici à mars 2019.
Car le Japon, handicapé par deux décennies de déflation, reste incapable de générer une inflation intrinsèque en raison d'une demande morose : la consommation des ménages a encore diminué en janvier, de 1,2% sur un an, signant son onzième déclin mensuel.
Cette baisse est plus prononcée que ce qu'attendaient les économistes interrogés par l'agence Bloomberg News, qui misaient sur -0,4%.
Le Premier ministre Shinzo Abe, qui a lancé fin 2012 une ambitieuse stratégie de relance baptisée "abenomics", n'a pour l'heure pas réussi son pari, malgré un taux de chômage très faible, naviguant autour de ses plus bas niveaux en 20 ans.
En janvier, celui-ci a fléchi de 0,1 point sur un mois, tombant à 3% de la population active. Les conditions d'emploi, du moins sur le papier, sont restées très bonnes avec 143 offres pour 100 demandes, du jamais vu en plus d'un quart de siècle.
À noter toutefois que le taux de chômage annoncé ne prend en compte que les personnes n'ayant pas du tout travaillé dans le mois donné, et masque de ce fait l'essor des emplois précaires.