Cette réserve risque de compliquer la tache de la communauté internationale, à la recherche de solutions régionales pour juger et détenir les pirates somaliens qui perturbent depuis plusieurs années la navigation commerciale dans le golfe d'Aden et au-delà.
"La question du transfert (de pirates condamnés vers le Somaliland) n'a pas encore été acceptée", a déclaré à la presse Ismail Moummir Aar, ministre de la Justice du Somaliland, un territoire au nord-ouest de la Somalie dont la proclamation d'indépendance en 1991 n'a été reconnue à ce jour par aucun État. Le ministre a ajouté que son pays n'accepterait que le transfert de ses propres ressortissants reconnus coupables d'actes de piraterie en haute mer, affirmant que cela n'avait encore jamais été le cas. "Nous acceptons le transfert de ressortissants du Somaliland au Somaliland. Chaque territoire doit juger ses propres pirates", a déclaré le ministre.
La prison inaugurée le 29 mars à Hargeisa, capitale du Somaliland, a été réhabilitée pour un coût de 1,5 million de dollars pris en charge par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Dans cette prison d'une capacité de 425 places, ouverte en fait depuis quelques semaines, sont déjà détenus 297 personnes, dont 88 pirates originaires d'autres régions de Somalie et arrêtés par les garde-côtes du Somaliland.
AFP/VNA/CVN