Réunion sur la Libye : le cessez-le feu et le dialogue au débat à Londres

Une quarantaine de pays et d'organisations membres du groupe de contact sur la Libye ont entamé le 29 mars après-midi à Londres une réunion internationale sur la Libye. "Les Libyens ont besoin de nous sur trois points", a énuméré le Premier ministre britannique David Cameron dans une allocution ouvrant la réunion, vers 13h00 GMT.

"D'abord, nous devons réaffirmer notre engagement à la résolution de l'ONU et à (notre) alliance élargie... Puis nous devons accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire. Troisièmement, nous devons aider la population libyenne à définir son avenir", a-t-il dit.

Une quarantaine de ministres des Affaires étrangères et des représentants des organisations internationales ont assisté à la réunion, y compris le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen.

La Russie a déclaré toutefois qu'elle n'assisterait pas à la réunion car l'intervention en cours a outrepassé ce que les résolutions de l'ONU ont autorisé.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, quant à lui, a exhorté le 29 mars la coalition à cesser les frappes contre ses forces qui repoussent dans l'Est les opposants sur la route de Syrte, avant cette réunion à Londres.

"Stoppez votre offensive barbare et injuste contre la Libye", dit le dirigeant libyen dans un message publié par l'agence officielle Jana. "Laissez la Libye aux Libyens, vous êtes en train de vous livrer à une opération d'extermination d'un peuple en sécurité et de détruire un pays en développement", a ajouté le dirigeant libyen. L'ingérence de la coalition occidentale en Libye n'est pas validée par la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré le 28 mars, pour sa part, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Nous pensons que l'ingérence de la coalition dans cette guerre civile interne n'a pas été autorisée par la résolution de l'ONU. La protection de la population civile reste notre priorité", a déclaré le chef de la diplomatie russe, cité par l'agence de presse Itar-Tass.

La coalition, dont les opérations seront désormais commandées par l'OTAN, a poursuivi ses frappes le 28 mars soir, menant des raids sur des positions des forces loyalistes dans les régions de Mezda (Centre), Gharyan et Sorman (Ouest), ainsi que sur Tajoura, près de Tripoli, selon différentes sources. La coalition a par ailleurs bombardé Sebha (750 km au sud de Tripoli), fief de la tribu des Kadhadfa dont fait partie le colonel Kadhafi, "faisant plusieurs victimes", a indiqué l'agence officielle libyenne Jana.

Des avions et un navire de guerre américains ont attaqué le 28 mars soir dans le port de Misrata (située à mi-chemin entre Syrte et Tripoli) un bateau des garde-côtes libyen et deux embarcations plus petites, a annoncé le 29 mars le commandement américain pour l'Afrique basé en Allemagne. Les forces pro-Kadhafi progressaient cependant le 29 mars dans Misrata, selon les opposants.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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