Russie-Chine : les présidents inaugurent l'oléoduc Sibérie-Pacifique

Les présidents chinois Hu Jintao et russe Dmitri Medvedev, tout en inaugurant un oléoduc de transport du brut sibérien vers la Chine, ont tenté le 27 septembre à Pékin de faire avancer les négociations sur un autre dossier "stratégique", le gaz.

Les livraisons d'hydrocarbures russes occupent une place majeure et croissante dans la coopération économique entre les 2 puissances : la Russie est le premier producteur de pétrole du monde et la Chine, le premier consommateur d'énergie, désormais devant les États-Unis.

De plus, Pékin répond à l'objectif de Moscou de diversifier les exportations russes en contournant l'Europe. Et la Russie répond à celui de la Chine de multiplier ses sources d'approvisionnement pour alimenter sa vigoureuse croissance.

"Jamais auparavant nos liens n'ont été marqués par un tel niveau de confiance mutuelle", s'est félicité Dmitri Medvedev, reçu par son homologue au Grand Palais du peuple.

M. Hu a souhaité que la visite de M. Medvedev permette de "développer le partenariat stratégique sino-russe" lancé en 1996, le premier qu'ait signé la Chine.

Les 2 chefs d'État ont présidé une cérémonie d'inauguration symbolique de l'oléoduc Sibérie-Pacifique, qui va transporter du pétrole de la Sibérie vers les raffineries de la ville chinoise de Daqing (Nord-Est). La mise en service de l'oléoduc sera réalisée ultérieurement.

Ce projet est un "modèle de la coopération mutuellement bénéfique des 2 pays", s'est félicité M. Hu. L'année dernière, la compagnie publique chargée du transport du brut russe, Transneft, avait achevé la construction de la première section de l'oléoduc, un tube de 2.694 km d'une capacité annuelle de 30 millions de tonnes de pétrole qui relie Taïchet (Sibérie orientale) à Skovordino. La partie chinoise comporte 930 km de tube.

La mise en exploitation du pipeline débutera le 1er janvier prochain, a indiqué Nikolai Tokarev, le dirigeant de Transneft.

Le géant russe Gazprom et la Compagnie nationale pétrolière chinoise (CNPC)) pourraient par ailleurs signer d'ici à mi-2011 un accord portant sur des livraisons de gaz russe à la Chine, a annoncé le 27 septembre le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine.

Les discussions en cours sont "stratégiques et prometteuses", a commenté M. Setchine, au sujet de ce dossier qui bute, depuis des années, sur la question du prix.

Igor Setchine est un proche du Premier ministre Vladimir Poutine et il préside le conseil d'administration du premier Groupe pétrolier russe, Rosneft. En octobre 2009, lors d'une visite de M. Poutine à Pékin, Gazprom et CNPC avaient signé un accord-cadre prévoyant des livraisons de gaz russe à la Chine, de quelque 70 milliards de mètres cubes par an.

La Chine tire 70% de son énergie de la combustion du charbon et souhaite diversifier ses sources vers notamment le gaz, le nucléaire et les énergies renouvelables comme l'éolien.

Toujours dans le secteur de l'énergie, Moscou et Pékin viennent d'annoncer un projet conjoint d'un coût estimé à 5 milliards de dollars qui prévoit la construction d'une raffinerie pétrolière dans le port chinois de Tianjin (Nord-Est) et d'un réseau d'au moins 500 stations service en Chine.

M. Medvedev, qui se rend en Chine pour la 2e fois depuis son élection à la présidence en 2008, devait s'entretenir en fin de journée avec le Premier ministre Wen Jiabao.

La Chine et la Russie, 2 membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, convergent sur de nombreux dossiers multilatéraux : Proche-Orient, Soudan, non-prolifération, réforme de l'ONU et des institutions financières internationales. Après Pékin, le président Medvedev doit visiter aujourd'hui le pavillon russe à l'Exposition universelle de Shanghai.

AFP/VNA/CVN

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