À l'issue d'une réunion à haut niveau en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Rasmussen a estimé que les entretiens s'étaient déroulés "dans un bon esprit, et (avaient) porté sur les bonnes questions". "Je pense que nous sommes solidement sur la voie d'une amélioration des relations OTAN-Russie", a-t-il dit aux journalistes.
De son côté, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a souligné que pour Washington, l'OTAN et la Russie n'étaient pas des adversaires. "L'OTAN et la Russie ont un partenariat important qui devrait se renforcer pour faire avancer nos intérêts communs et affronter nos défis communs", a-t-elle déclaré.
Cette dernière tentative de reconstruire des relations mises à mal par le conflit russo-géorgien d'août s'est tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères dans un hôtel de New York le 22 septembre matin.
Mme Clinton a joué un rôle clef dans les efforts de l'administration Obama de relancer les relations avec la Russie, une stratégie qui selon la Maison Blanche a conduit à coopérer sur des questions telles que le programme nucléaire iranien.
Dans un possible geste vers Washington, le président russe, Dmitri Medvedev, a interdit le 22 septembre la livraison de missiles controversés S-300 à l'Iran.
L'Alliance atlantique attend toujours une réponse de Moscou à une invitation à se rendre à Lisbonne, où un sommet de l'OTAN doit se tenir le 20 novembre. Un sommet OTAN-Russie pourrait avoir lieu dans la foulée. "Nous avons eu une conversation sur ce que pourrait être la teneur (d'un sommet OTAN-Russie), et nous avons discuté concrètement", a déclaré M. Rasmussen. "L'esprit général de la rencontre était très positif et nous avons analysé les progrès substantiels de notre relation au cours des 12-14 derniers mois", a poursuivi le dirigeant de l'OTAN.
M. Rasmussen a précisé que des sujets comme la lutte contre le trafic de stupéfiants en provenance d'Afghanistan, la piraterie et les questions épineuses comme le désarmement conventionnel ou la défense antimissile avaient été abordées. Il n'a pas fourni plus de détails sur le contenu des entretiens. D'un côté, les Russes et les Occidentaux restent en désaccord sur le désarmement conventionnel en Europe, la situation de la Géorgie et l'élargissement de l'OTAN. D'un autre côté, ils reconnaissent avoir des intérêts communs face à des menaces comme le terrorisme, la prolifération balistique et nucléaire ou encore le trafic de stupéfiants.
AFP/VNA/CVN