"Comme vous le savez, je soutiens fermement le multilinguisme à l'ONU, y compris la langue française. Après tout, 1 personne sur 31 parle le français dans le monde, 200 millions en tout, 200 millions et une, si l'on veut bien me compter", a dit le secrétaire général, lors de cette réception à laquelle assistait également le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
"Certes, il faut déjouer de nombreux pièges pour apprendre le français, mais quand on aime, on ne compte pas ! Et c'est probablement un des attraits de toutes les belles langues. Elles demandent de la persévérance, de la patience, le goût de l'inconnu et une grande curiosité ", a-t-il ajouté.
Il s'est dit intrigué par la notion de "Francophonie". "Mes amis me disent que le terme englobe bien plus que l'Organisation internationale de la Francophonie. Ils disent que c'est une +vision du monde+, ainsi qu'un +art de vivre+. Mais quand je demande ce que veut dire +art de vivre+, on me dit qu'il faut le vivre pour le savoir. À mon avis, mes amis essaient de me faire comprendre que je devrais sortir un peu plus !" a-t-il raconté.
"Un de mes amis me dit qu'il s'agit de bons repas et de +joie de vivre+. Mais comme je travaille beaucoup, je n'ai pas vraiment l'occasion d'en faire l'expérience. Peut-être faudrait-il instituer une +Journée internationale de la joie de vivre+ ? Un autre de mes amis a cité Léopold Sédar Senghor, ancien président du Sénégal, qui disait que la Francophonie était un +rendez-vous du donner et du recevoir+", a-t-il ajouté.
Au-delà de ces considérations, le secrétaire général a rappelé que les Nations unies et l'Organisation internationale de la Francophonie travaillaient ensemble sur le terrain, notamment en Haïti, en République centrafricaine, en Guinée, au Niger, à Madagascar, en Mauritanie et aux Comores.
"Et nous allons coopérer de plus près encore dans le domaine des droits de l'homme, grâce à l'accord qu'ont récemment conclu le secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf, et la Haut-commissaire aux droits de l'homme, Madame Navi Pillay", a-t- il ajouté.
XINHUA/VNA/CVN