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Wilko avait déposé le bilan début août, frappée par la crise du coût de la vie et l'inflation au Royaume-Uni. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La fermeture de 52 magasins a également été annoncée mardi 5 septembre. Avant le dépôt de bilan, ce groupe comptait 12.500 employés et 400 magasins.
Un concurrent de Wilko, B&M, avait annoncé un peu plus tôt mardi reprendre jusqu'à 51 magasins, sans toutefois préciser combien d'employés garderont leur poste.
"Nous continuons d'explorer tout intérêt pour le reste de l'entreprise et travaillons activement avec des repreneurs potentiels", a indiqué PwC, le cabinet qui administre la faillite, dans son communiqué.
Mais "il est clair désormais que certains magasins ne suscitent aucun intérêt", a poursuivi PwC, précisant que 1.016 personnes perdront leur emploi dans les 52 magasins qui fermeront leur porte et 299 dans les deux centres de distribution du groupe.
"Nous faisons encore tout notre possible pour conclure un accord qui protégerait la majorité des emplois et des magasins", a réagi le syndicat GMB, qui représente plus de 3.000 salariés du groupe.
"Mais cela n’apportera que peu de réconfort à ceux qui ne savent pas comment ils vont payer leurs factures", a poursuivi le syndicat dans un communiqué, pointant "des années de mauvaise gestion" à la tête de l'entreprise.
Les administrateurs judiciaires avaient déjà annoncé jeudi 30 août que près de 300 salariés seraient licenciés au siège du groupe et chez Kin Limited, une filiale de Wilko, après l'échec d'une offre de reprise globale de l'entreprise.
Offre allégée
Selon des informations de Sky News mardi 5 septembre, les espoirs s'amenuisaient de voir aboutir une offre de Doug Putman, le propriétaire des magasins de musique HMV, portant sur la reprise d'une majorité de magasins et d'employés - mais une offre allégée serait toujours sur la table.
Un magasin de la chaîne britannique Wilko, le 3 août à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
B&M a pour sa part annoncé avoir conclu mardi 5 septembre un accord avec les administrateurs de Wilko pour acquérir "jusqu'à 51" des 400 magasins pour 13 millions de livres (15,2 millions d'euros).
Si "une bonne partie des postes devraient être maintenus" par B&M, l'enseigne cherchera néanmoins à "tirer le plus de profit possible" de ces nouveaux magasins, prévient Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.
"L'effondrement de Wilko est au bénéfice de B&M, (qui) n'avait pas caché son souhait d’ouvrir davantage de magasins à travers le Royaume-Uni" et "il est probable que le détaillant a été ultra exigeant en matière de sélection des emplacements" qu'il rachète, poursuit Mme Streeter.
Si le détail des magasins repris n'est pour l'heure pas connu, la forte présence de B&M "dans des emplacements en périphéries des villes signifie qu'il peut intégrer de nombreux magasins de Wilko dans les centres-villes avec un impact de cannibalisation limité" pour ses propres points de vente, selon Orwa Mohamad, analyste de Third Bridge.
Wilko avait déposé le bilan début août, frappée par la crise du coût de la vie et l'inflation au Royaume-Uni.
L'enseigne au logo rouge et blanc avait été créée sous la forme d'un magasin de quincaillerie dans les années 1930 à Leicester, au centre du pays, avant de s'étendre rapidement à travers le Royaume-Uni, élargissant son éventail de produits qui va désormais de la décoration intérieure aux produits ménagers entre autres.
AFP/VNA/CVN