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Le président russe Vladimir Poutine (droite) lors d'une rencontre avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Sotchi, le 5 août 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les pourparlers auront lieu à Sotchi, dans le Sud-Ouest de la Russie.
La première rencontre de M. Erdogan avec M. Poutine depuis octobre dernier intervient au moment où les forces russes tentent de contenir une contre-offensive de Kiev qui commence à se montrer prometteuse après trois mois de combats sur le front Sud.
Le chef de l'État turc espère faire de ces entretiens sur le transport des céréales ukrainiennes un tremplin en vue de négociations de paix plus larges entre Kiev et Moscou.
M. Erdogan est un des rares dirigeants au sein de l'OTAN à préserver de bonnes relations avec M. Poutine.
Leurs relations étroites mais parfois tumultueuses semblent s'être renforcées depuis que la Russie a déclenché son opération militaire spéciale en Ukraine en février 2022.
La décision de M. Poutine de réduire et de reporter les paiements turcs pour le gaz russe a contribué à adoucir les effets de la crise économique qui a failli coûter à M. Erdogan sa réélection en mai.
De son côté, la Turquie a refusé de se joindre aux sanctions occidentales contre la Russie et est devenue un lieu de première importance pour les Russes souhaitant accéder à différents produits et services.
M. Erdogan a cependant irrité son homologue russe en fournissant des armes à l'Ukraine et en soutenant les ambitions de ce pays d'entrer dans l'OTAN.
Le Kremlin a été particulièrement furieux après le rapatriement en juillet dernier par le président ukrainien Volodymyr Zelensky de plusieurs commandants ukrainiens qui devaient rester en Turquie jusqu'à la fin du conflit à la faveur d'un accord entre Moscou et Kiev.
Mais la Russie et l'Ukraine souhaitent aujourd'hui s'assurer du soutien de M. Erdogan dans leur conflit en mer Noire, en particulier sur les exportations.
La Russie s'est retirée en juillet de l'accord qui permettait le transport maritime des céréales ukrainiennes, crucial pour l'approvisionnement alimentaire mondial, critiquant le fait que l'envoi sur le marché international de ses propres produits agricoles et engrais était entravé par les sanctions occidentales.
AFP/VNA/CVN