>> Pakistan : un sénateur peu connu nommé Premier ministre intérimaire
>> Huit personnes, dont six enfants, bloquées en altitude dans un téléphérique artisanal
>> Environ 100.000 personnes évacuées après des inondations au Pakistan
Des boutiques fermées lors d'une grève nationale des commerçants contre la hausse des prix de l'électricité et de l'essence, le 2 septembre 2023 à Peshawar, au Pakistan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Pakistan était au bord du défaut de paiement cet été avant que le Fonds monétaire international (FMI) n'accepte un accord de sauvetage à condition que le gouvernement réduise les subventions qui avaient permis d'amortir le coût de la vie.
Selon les données officielles publiées vendredi 1er septembre, l'inflation s'est maintenue au niveau très élevé de 27,4% en glissement annuel en août tandis que l'évolution sur un mois fait apparaître de fortes hausses des prix du carburant (+8% par rapport à juillet), des factures d'eau en zones urbaines (plus de 11% de hausse) ou des prix des tomates (+82%).
Cette flambée des coûts, qui concentre la colère de la population à l'approche d'élections générales, a conduit plusieurs marchés à Lahore, Karachi et Peshawar à fermer leurs portes samedi 2 septembre en signe de protestation.
"Tout le monde participe, parce que la situation est devenue insupportable", a déclaré à l'AFP le président du syndicat des marchands, Ajmal Hashmi. "Il va falloir de l'aide, pour que les gens puissent recommencer à mettre de la nourriture sur la table".
Des ouvriers journaliers assis sur un trottoir près de magasins fermés lors de la grève nationale des commerçants à Lahore, au Pakistan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les commerçants ont un pouvoir immense au Pakistan et, en raison des élections générales dans quelques mois, le gouvernement se retrouve face à la tâche compliquée de conserver leur soutien tout en satisfaisant aux conditions du FMI.
Depuis l'accord signé avec le Fonds monétaire international, la roupie a franchi le seuil historique de 300 roupies pour un dollar, tandis qu'Islamabad a augmenté les tarifs de l'essence et de l'électricité, provoquant un mécontentement généralisé.
Le Premier ministre par intérim Anwaar-ul-Haq Kakar a déclaré vendredi 1er septembre que les augmentations de prix devraient être supportées, car "il n'y a pas d'autre option".
"En utilisant les subventions pour diminuer le coût de la vie, on ne fait que reporter à plus tard la charge budgétaire", a-t-il ajouté.
Le Parlement a été dissous le mois dernier au Pakistan, et c'est depuis un gouvernement par intérim qui dirige le pays, en attendant les prochaines élections dont la date n'a pas encore été fixée.
AFP/VNA/CVN