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Le Serbe Novak Djokovic brandit son trophée après sa victoire en finale contre le Grec Stefanos Tsitsipas, à Roland-Garros, le 13 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis la fin de la saison dernière, Djokovic a égalé le record de Pete Sampras d'années terminées à la place de N°1 mondial (6). Et depuis mars, il est devenu le joueur ayant passé le plus de semaines à cette place (il débutera sa 324e lundi 14 juin). Il avait alors annoncé que cet objectif étant atteint, il allait désormais se consacrer entièrement au record de 20 titres du Grand Chelem codétenu par ses deux grands rivaux. Il en a remporté 19 depuis son premier en 2008 (Australie). Sur la même période, Nadal en a décroché 17 et Federer 8.
Sacré pour la 9e fois en février à l'Open d'Australie, son Majeur préféré en terme de résultat (Federer a 8 sacres à Wimbledon, Nadal 13 à Roland-Garros), le N°1 mondial a décroché dimanche 13 juin son 2e Roland-Garros, après celui de 2016.
"Novak a démontré quel grand champion il était et j'espère qu'un jour j'aurai réussi la moitié de ce qu'il a réussi", a commenté Stefanos Tsitsipas qui a mené deux sets à zéro dimanche 13 juin en finale à Paris avant de s'incliner.
Vainqueur du dernier Wimbledon (en 2019) en battant Federer en finale après un match épique à la fin duquel il a sauvé deux balles de match avant de s'imposer, Djokovic en a déjà gagné 5 et a toutes les qualités pour en gagner encore. Idem à l'US Open où il a été sacré 3 fois et où les deux dernières éditions, dont il était favori, lui ont échappé sur abandon en 2019 et disqualification en 2020.
Golden Slam
Le Serbe Novak Djokovic lors de sa finale face au Grec Stefanos Tsitsipas, à |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Donc théoriquement, Djokovic est sur la voie royale pour établir cette année un nouveau record de titres majeurs, il pourrait en avoir 21 au soir de l'US Open, soit un de mieux que Federer et Nadal. Et surtout, il pourrait devenir le premier joueur depuis Rod Laver en 1969 à réussir le mythique Grand Chelem, soit décrocher les quatre Majeurs la même année. Le sien pourrait même être un Golden Slam s'il remporte l'or aux Jeux olympiques, ce qu'aucun joueur n'a fait.
"Je me suis mis dans une bonne position pour viser le Golden Slam. Mais j'étais dans cette même position en 2016 et ça s'est terminé par une défaite au 3e tour à Wimbledon", a commenté Djokovic.
En tout cas, "je n'ai aucun problème à dire que j'irai chercher le titre à Wimbledon. Bien sûr que j'y vais pour ça !", a-t-il lancé.
Ses entraîneurs Marjan Vajda et Goran Ivanisevic y pensent aussi, mais sous une autre perspective : "Avec Goran on s'est dit que s'il réussissait le Grand Chelem cette année, nous prendrions notre retraite de coach !", a déclaré Vajda en riant.
Mais en redevenant sérieux, il a confirmé que l'objectif de Djokovic était "de gagner les Jeux olympiques puis de réaliser le Grand Chelem".
Pour l'ancien N°1 mondial Mats Wilander, consultant pour Eurosport, il n'y a pas de doute, "on doit commencer à parler du GOAT".
"Le meilleur des trois"
"Je n'avais jamais vu un plus beau match de tennis sur terre battue, avait commenté le Suédois, triple vainqueur de Roland-Garros, à l'issue de la demie Djokovic - Nadal. C'était du tennis sur terre porté à un niveau bien supérieur au mien parce que c'était si rapide, et que Novak mettait tellement de rythme dans ses coups. Les déplacements, le touché au filet, l'aspect athlétique, tout était incroyable."
Déjà, Djokovic était le seul joueur de l'ère Open (depuis 1968) à avoir détenu les quatre titres majeurs à cheval sur deux années (2015-2016). Il est désormais le seul de l'ère Open à avoir remporté deux fois au moins chacun de ces tournois (Federer n'a qu'un Roland-Garros et Nadal n'a qu'un Open d'Australie).
Une autre statistique plaide en sa faveur : à ce jour, il a un bilan victoires-défaites positif face à Federer (27 victoires pour 23 défaites) et à Nadal (30 pour 28).
"Djokovic, c'est le meilleur des trois. Je l'ai toujours dit. Si les trois sont au sommet de leur art, c'est lui qui gagne. L'histoire nous a raconté ça. Pour moi, c'est le plus fort", a estimé dans L'Équipe, Patrick Mouratoglou, le coach de Tsitsipas.
AFP/VNA/CVN