>>Euro : l'Italie teste ses ambitions contre la Turquie en ouverture
>>L'UEFA lève sa limite de 30% de public dans les stades
Les Italiens fêtent leur victoire à l'issue du match d'ouverture de l'Euro contre les Turcs, à Rome, le 11 juin 2021. |
Dans un Stadio Olimpico, avec une jauge sanitaire limitée à 25% de la capacité du stade, le match d'ouverture entre Italiens et Turcs a été nettement dominé par les joueurs de Roberto Mancini.
Pour leur première compétition internationale en cinq ans - ils avaient raté le Mondial-2018 -, les Italiens ont étouffé leurs adversaires, mais ils ont dû attendre la deuxième période pour concrétiser leur domination.
Le premier but de cet Euro, tant attendu, n'a toutefois rien eu de flamboyant : c'est le Turc Merih Demiral qui, sur un centre tendu de l'Italien Domenico Berardi, a trompé son propre gardien d'un contrôle de la poitrine (53e).
Ce sont ensuite Ciro Immobile (66e) et Lorenzo Insigne (79e) qui ont écœuré la Turquie et conforté le statut d'outsider de cette Italie renaissante, alors que les Azzurri n'avaient jamais, dans leur longue histoire, marqué trois buts lors d'un match de l'Euro.
Le premier ballon du tournoi avait été apporté au centre du terrain par deux anciennes gloires de la Nazionale, Alessandro Nesta et Francesco Totti. Un ballon baptisé "Uniforia", la contraction des mots "unité" et "euphorie", un joli résumé de ce que le tournoi promet.
Le ton a aussi été donné par la spectaculaire cérémonie d'ouverture avec sons et lumières, un défilé d'immenses ballons gonflables sur la pelouse, une interprétation du ténor Andrea Bocelli et une "performance virtuelle" de Martin Garrix, Bono et The Edge (U2).
Cette liesse à ciel ouvert, dans un stade qui n'avait pas accueilli tant de monde depuis des mois, avait un air de libération dans un continent durement ébranlé par la pandémie.
"Pas un Euro habituel"
Un arc-en-ciel surplombe le Stadio Olimpico, le 10 juin 2021, à Rome, la veille du match d'ouverture de l'Euro 2020 entre l'Italie et la Turquie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais malgré cette atmosphère festive, le COVID-19, lui, rôde toujours, un an après avoir provoqué un report inédit de la compétition, initialement prévue en 2020.
Avant même le tournoi, le virus a déjà touché des sélections participantes, dont l'Espagne ou la Suède. Ce vendredi 11 juin, la Russie a enregistré le cas positif de l'ailier Andrey Mostovoy qui a été aussitôt remplacé.
Dans un entretien, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a d'ailleurs reconnu vendredi que "ce (n'était) pas un Euro habituel", mais il s'est montré confiant.
"Je ne pense pas que des matches vont être reportés, les bulles sont vraiment strictes (...) Bien sûr, on ne sait jamais ce qui peut se passer, mais je suis assez confiant sur le fait que tout va bien se dérouler", a martelé le patron du football européen.
Si la menace sanitaire planera jusqu'à la finale le 11 juillet, au stade Wembley de Londres, l'UEFA espère un été de fête dans les tribunes, de Bakou à Rome.
Les équipes sont prêts !
Les attaquants Antoine Griezmann et Karim Benzema, à l'échauffement avant le match amical contre la Bulgarie, le 8 juin 2021 au Stade de France à Saint-Dernier, dernier match de préparation avant l'Euro 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Loin des terrains, la polémique diplomatique opposant la Russie à l'Ukraine se poursuit à propos du maillot de la sélection ukrainienne et sa portée politique.
Pour la France, il faudra attendre mardi prochain 15 juin, et le choc face à l'Allemagne, à Munich, pour voir Kylian Mbappé et consorts lancer leur mission conquête, cinq ans après le crève-cœur de la finale perdue à domicile face au Portugal (1-0 a.p.).
D'ici là, l'état de santé des attaquants Antoine Griezmann (contusion au mollet gauche) et Karim Benzema (béquille), qui se sont entraînés à part vendredi 11 juin, fera causer parmi les supporters français, dans les bars, les restaurants, ou sur le trajet les menant en Bavière - comme un air de retour à la normale.
AFP/VNA/CVN