>>Euro de football : la Belgique s'impose 3-0 face à la Russie
>>Euro : Eriksen, choc puis soulagement à Copenhague
Supporters néerlandais brandissant une pancarte de soutien au milieu danois Christian Eriksen avant le match de groupes entre les Pays-Bas et l'Ukraine, à Amsterdam, le 13 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un air de soulagement a flotté dimanche 13 juin sur l'Europe du football. Après avoir craint le pire en voyant Eriksen s'effondrer sur la pelouse de Copenhague, tout le continent a soufflé en apprenant que le milieu offensif danois, sauvé par un massage cardiaque, avait repris connaissance. Il se trouvait à l'hôpital dans un état stable dimanche 13 juin.
Les marques de soutien se sont multipliées, comme à Bucarest où Stefan Lainer, l'un des buteurs autrichiens contre la modeste Macédoine du Nord (3-1), a invité Eriksen à se montrer "fort" dans l'adversité, ou bien à Amsterdam, où le Danois a longtemps évolué à l'Ajax (2010-2013).
Dans le stade Johan-Cruyff, de nombreux supporters néerlandais ont ainsi rendu hommage à Eriksen (29 ans) avec des pancartes ou des banderoles, avant de vibrer pour la sélection "oranje".
Pour ses débuts dans le groupe C, l'équipe des Pays-Bas s'est fait peur: elle a mené 2-0 grâce à Georginio Wijnaldum (52e) et Wout Weghorst (59e), elle s'est fait rejoindre en quatre minutes sur un missile en lucarne d'Andriy Yarmolenko (75e) et une tête de Roman Yaremchuk (79e), avant de s'imposer au forceps grâce à Denzel Dumfries (85e).
Sterling dans son jardin
Avec 3 points, les Pays-Bas rejoignent en tête l'Autriche, qu'ils défieront jeudi 17 juin à Amsterdam. Les battus s'affronteront le même jour à Bucarest, où la modeste Macédoine du Nord pourra à nouveau compter sur son capitaine Goran Pandev (37 ans), devenu dimanche 13 juin le deuxième buteur le plus âgé de l'histoire de l'Euro, malgré la défaite.
Dans le groupe D, l'Angleterre a pour sa part réussi son entrée en lice contre la Croatie dans son stade de Wembley (1-0), en attendant le duel entre l'Écosse et la République tchèque lundi 14 juin après-midi (15h00, 13h00 GMT) dans l'autre match de la poule.
L'unique but anglais a été inscrit par Raheem Sterling, qui a passé son enfance dans le quartier de Brent, à l'ombre de la mythique enceinte londonienne.
"Je devais marquer dans mon jardin et je suis ravi de l'avoir fait", a savouré l'attaquant anglais, qui a parfaitement suppléé son capitaine Harry Kane, très discret.
L'attaquant anglais Raheem Sterling marque lors du match de groupes de l'Euro contre la Croatie, à Londres, le 13 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il faut dire que ce dernier, ancien équipier de Christian Eriksen à Tottenham, a semblé affecté par la mésaventure subie par son ancien partenaire, à qui il a rendu hommage sur Twitter : "Chris, je t'envoie tout mon amour, à toi et aux tiens. Sois fort, mon pote".
Ce message résume bien l'émotion suscitée par le grave malaise d'Eriksen, l'une des images fortes de ce début de tournoi.
"L'un des moments les plus effrayants"
Lors d'une conférence de presse dimanche 13 juin, les responsables de l'équipe danoise ont indiqué que le milieu de terrain de l'Inter Milan "se portait aussi bien que possible vu les circonstances".
Le médecin de la sélection danoise Morten Boesen a confirmé qu'Eriksen avait "été victime d'un arrêt cardiaque" et qu'il "était +parti+". "C'est pour cela qu'on a dû faire de la réanimation cardiaque", a-t-il expliqué, très ému, précisant qu'il n'y avait "pour l'instant pas d'explication".
Alors que les joueurs danois, rassurés d'avoir des nouvelles positives, ont accepté de reprendre la rencontre samedi 12 juin soir, finalement perdue 1-0 face à la Finlande, leur sélectionneur Kasper Hjulmand a estimé, "avec le recul", qu'il n'aurait pas fallu achever le match le jour même.
"C'était l'un des moments les plus effrayants de ma vie", a confirmé l'attaquant danois Martin Braithwaite sur Twitter.
Selon Kasper Hjulmand, Eriksen "souhaite que nous continuions, donc c'est ce qu'on va faire. Nous voulons jouer pour Christian", a-t-il lancé, avant le deuxième match des Danois dans le tournoi jeudi 17 juin face à la Belgique, l'un des favoris de cet Euro.
Lundi 14 juin, d'autres grands noms sont attendus : Robert Lewandowski et la Pologne, opposés à la Slovaquie à Saint-Pétersbourg (18h00, 16h00 GMT), mais aussi, à Séville, l'Espagne face à la Suède (21h00, 19h00 GMT), deux équipes à la préparation perturbée par le Covid-19.
Et comme le coronavirus continue de menacer l'Euro, c'est le Portugais Joao Cancelo qui a été testé positif au COVID-19, abandonnant dimanche 13 juin l'effectif des tenants du titre avant leur entrée en lice mardi 15 juin contre la Hongrie, dans un groupe F qui compte aussi la France et l'Allemagne, opposées mardi 15 juin soir.