Rio se prépare à une seconde nuit du Carnaval, forte en émotion

Rio se préparait le 7 mars pour sa seconde nuit de défilés des écoles de samba sur le Sambodrome, prometteuse en émotions avec la présentation de celle de Grande Rio qui a réussi à reconstruire en un mois ses chars et ses milliers de costumes partis en fumée.

Le 7 février, un incendie a ravagé la Cité de la samba, qui abrite dans la zone portuaire les ateliers où se prépare le carnaval et où trois écoles ont subi des dommages. Mais grâce à un travail sans relâche des artisans et à la solidarité des écoles concurrentes, celle de Grande Rio, la plus touchée par l'incendie, défilera en exaltant les beautés de l'île de Florianopolis, la capitale de l'État de Santa Catarina (Sud su Brésil). "Nous avons dû repartir de zéro et refaire en un mois le travail de toute une année. Seul l'envie débordante des danseurs de défiler n'est pas partie en fumée", a déclaré, les larmes aux yeux, Caê Rodrigues, metteur en scène du défilé de l'école de Grande Rio.

Qualifié dans la presse de "Carnaval du dépassement de soi" ou encore "Carnaval de la solidarité", ce défilé 2011 offre aux 70.000 spectateurs du Sambodrome une preuve de la capacité d'organisation de Rio de Janeiro, ville choisie pour accueillir les jeux Olympiques de 2016 et certains des matchs du Mondial de football en 2014. "C'est absolument incroyable. Tout est tellement organisé, je ne peux pas le croire. Je suis venue à une répétition la semaine dernière et tout paraissait chaotique. Mais maintenant, tout le monde sait où aller!", a déclaré le 6 mars Nina, une Norvégienne de 37 ans, qui participait à son premier défilé.

Mais pendant le carnaval, tout le Brésil, un pays de 193 millions d'habitants et aujourd'hui la septième économie du monde, s'arrête, emporté du Nord au Sud par la folie des "blocos" (défilés de rue), une tradition de plus de 150 ans.

Prévoyant, le gouvernement a distribué gratuitement cette année 85 millions de préservatifs dans tout le pays.

Au cours des nuits du 6 et du 7 mars, les douze meilleures écoles de samba de Rio se disputent le titre convoité de "championne du Carnaval", une véritable compétition suivie avec la même passion que les grands matchs de football.

La ville va vivre dans l'inquiétude jusqu'à l'annonce aujourd'hui du verdict des juges qui notent chaque défilé sur dix critères très stricts (chars, costumes, rythme, percussions...).

Exceptionnellement cette année, les écoles de Portela qui a défilé le 6 mars, d'Uniao da Ilha qui ouvrira le défilé de le 7 mars, et de Grande Rio, toutes trois touchées par l'incendie, ne seront pas notées pour ne pas courir le risque d'être rabaissées au niveau des écoles qui n'auront plus le droit de défiler sur le Sambodrome l'année prochaine.

Après Uniao da Ilha, avec le thème de "l'origine de la vie" et qui aura en vedette le footballeur Ronaldinho Gaucho, suivra Salgueiro dont le sujet choisi, "Rio dans le cinéma", transformera l'avenue de 700 mètres du Sambodrome en véritable scène de tournage.

Mocidade sera la troisième école à défiler en présentant l'histoire des fêtes liées à l'agriculture dans un pays considéré comme un "grenier du monde".

L'école de Porto da Pedra rendra hommage à la dramaturge Maria Clara Machado.

La célèbre Beija-Flor défilera alors que le jour se lèvera en rendant hommage au chanteur Roberto Carlos, dénommé au Brésil "le roi" de la musique populaire et romantique. Ce dernier saluera la foule sur le dernier char.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top