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| Le président russe Vladimir Poutine (gauche) et le chef du gouvernement italien Enrico Letta lors d'une conférence de presse, le 26 novembre à Trieste. |
Les discussions ont été un "succès", se soldant par la signature de "28 accords commerciaux", dans des secteurs importants -- finances, énergie et industrie - ont-ils déclaré devant la presse à Trieste, la ville italienne la plus proche de l'Europe de l'Est.
M. Letta s'est félicité de "l'excellence des rapports de coopération réciproque", souhaitant que ces accords "se transforment en actes concrets".
Les premiers versements du nouveau fonds d'investissement, financé par le Fonds souverain russe et la Caisse italienne des dépôts et centrés sur des secteurs comme la logistique, l'ingénierie, l'industrie automobile, l'agriculture et l'aérospatiale, doivent intervenir l'année prochaine. Il s'agit de la "meilleure preuve du travail mené ensemble", a affirmé le chef du gouvernement italien, soulignant la progression "en volume" des échanges entre les deux pays. L'un de ces accords stipule que les entreprises italiennes vont désormais bénéficier de frais de douanes à tarifs préférentiels.
Par ailleurs, Fincantieri (chantiers navals) a signé un contrat avec le centre de recherches de Krylov afin de "développer un navire susceptible de manœuvrer dans des conditions particulièrement difficiles". Ce bâtiment pourrait naviguer "sur des glaciers d'un mètre cinquante d'épaisseur, avec des températures de -40 degrés et une autonomie opérationnelle de quatre mois", précise un communiqué de l'entreprise italienne.
Partenariat politique et économique
De son côté, le président russe a rappelé que l'Italie était "le quatrième partenaire commercial" de la Russie, les échanges entre les deux pays s'élevant à quelque 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros).
"Renforcer le partenariat politique et économique entre la Russie et l'Union européenne (UE)" fera partie des priorités de la présidence italienne de l'UE au second semestre 2014, a poursuivi le chef du gouvernement italien. Avant de préciser que le "dialogue sur les droits fondamentaux, particulièrement sensible au sein de notre société civile, ne sera pas oublié".
M. Letta a également souligné que son pays cherchait à "rendre moins bureaucratique la politique italienne sur les visas en provenance de Russie", qui limite considérablement l'arrivée des touristes. L'économie italienne a besoin de développer "sa dimension internationale", a également insisté Enrico Letta, selon qui "l'importance des accords signés aujourd'hui peut aider à attirer (les investisseurs étrangers) plus que tout ce qui avait été fait auparavant".
Enfin, les deux chefs d'État ont entériné l'installation d'un site annexe du célèbre musée de l'Hermitage de Saint-Pétersbourg à Venise, sur la place Saint-Marc. Les deux hommes ont conclu leur conférence de presse commune en annonçant que le prochain sommet bilatéral Russie - Italie se tiendrait à Sotchi, après les Jeux olympiques d'hiver (7-23 février 2014) et le G8 de juin prochain.
AFP/VNA/CVN