Une usine Dongfeng, dans la province du Hubei, le 2 juillet |
C'est également avec Dongfeng que PSA Peugeot Citroën a confirmé jeudi 12 décembre être en négociation pour une arrivée du chinois à son capital.
"Notre coentreprise est un rapprochement stratégique, car Dongfeng a une incomparable connaissance du marché chinois", ce qui permettra à Renault d'"explorer de nouvelles frontières", a indiqué Carlos Ghosn, PDG du groupe français.
Il s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie officialisant le partenariat des deux groupes à Wuhan, capitale de la province centrale du Hubei, où la coentreprise sera basée. Les deux constructeurs avaient annoncé le 5 décembre avoir reçu pour leur projet, discuté de longue date, le feu vert des autorités.
Ils possèderont chacun 50% des parts de la nouvelle entité, fruit d'un investissement commun de 7,76 milliards de yuans (932 millions d'euros), qui devrait commencer la production en 2016 et fabriquer quelque 150.000 voitures par an.
Renault était le seul parmi les dix plus grands constructeurs automobiles du monde à ne pas assembler de véhicules en Chine.
Un projet axé sur les nouvelles technologies
À Wuhan seront produits dans un premier temps des 4x4 urbains, dont Renault écoule déjà quelques dizaines de milliers d'unités chaque année sur le marché chinois.
Mais à terme, les deux groupes projettent de développer de nouvelles technologies pour des voitures électriques et hybrides, et en produire de concert pour les acheteurs chinois.
"La Chine a le plus gros potentiel de croissance (pour les ventes automobiles)", et "parmi les plus grosses opportunités, il y a le développement de véhicules à faibles émissions, créneau sur lequel Renault est leader en Europe", a souligné M. Ghosn lors d'une conférence de presse.
"Des régulations plus strictes sont émises par les autorités chinoises pour améliorer la qualité de l'air (...) et nous pouvons apporter notre contribution", a-t-il assuré.
Avec Dongfeng, la marque au losange s'offre un partenaire de poids : avec 3,08 millions de voitures vendues en 2012 (16% du marché), il s'agit du deuxième constructeur du pays.
Surtout, Dongfeng possède déjà une coentreprise avec Nissan -- l'allié japonais de Renault, qui en est l'actionnaire majoritaire.
Dongfeng-Nissan a prospéré en Chine, y occupant jusqu'à près de 8% de parts du marché, et se hissant parmi les dix premières marques du marché, avec 773.000 voitures écoulées en 2012.
AFP/VNA/CVN