Le Premier ministre grec Antonis Samaras et la chancelière allemande Angela Merkel, le 22 novembre à Berlin. |
Cela n'arrivera jamais, a souligné le dirigeant grec, interrogé lors d'un colloque de chefs d'entreprise et d'experts économiques à Berlin, sur l'éventualité de voir son pays quitter la zone euro.
En Allemagne où M. Samaras s'est entretenu le 22 novembre avec la chancelière Angela Merkel, plusieurs responsables politiques avaient envisagé ou prôné la sortie de la Grèce de la zone euro au pire moment de la crise de la dette.
"Nous avons été plus loin que certains ne le pensaient possible", a souligné le Premier ministre à propos des douloureuses réformes entreprises. "Beaucoup pensaient que la Grèce était une cause perdue (....) et de plus en plus (de gens) parlent aujourd'hui d'un retour spectaculaire" de la Grèce, a-t-il encore insisté.
Athènes a présenté le 21 novembre un budget 2014 qui table sur un retour de la croissance avec une légère progression du PIB à 0,6%, après une contraction de -4% en 2013.
Son gouvernement, qui impose déjà une drastique cure d'austérité au pays, veut encore raboter dans les dépenses des organismes publics, réformer les assurances sociales, fusionner plusieurs établissements publics. "Il y a encore beaucoup à faire mais maintenant nous pouvons voir un peu de lumière au bout du tunnel", a-t-il encore souligné.
Lors d'une conférence de presse avec Angela Merkel le 22 novembre, M. Samaras avait assuré que son pays allait remplir ses engagements. "Nous ne demandons rien de plus", a encore dit M. Samaras, alors que la presse allemande avait spéculé sur des requêtes qu'il adresserait à Mme Merkel, par exemple une baisse des taux d'intérêt attachés aux prêts internationaux.
La Grèce est sous perfusion de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI) depuis 2010. Les négociations à intervalles réguliers avec la "troïka", qui décide de l'octroi des tranches successives de prêts au pays, sont souvent houleuses.
AFP/VNA/CVN