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Scène d'une attaque des rebelles à Beni, en RDC. |
Via le compte Twitter de la MONUSCO, la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC, Bintou Keita, "condamne sans réserve ces nouvelles attaques ciblées du M23", notant que viser des casques bleus de l'ONU "peut constituer un crime de guerre au regard du droit international".
La MONUSCO a promis de poursuivre tous les efforts possibles pour protéger les civils et aider à l'acheminement de l'assistance nécessaire aux populations déplacées.
Depuis fin mars 2022, le M23 est à l'offensive dans la province du Nord-Kivu, alors que des milliers de civils ont été déplacés par les combats toujours en cours. Bunagana, une cité stratégique clé à la frontière de l'Ouganda, serait tombée aux mains des rebelles depuis lundi dernier 13 juin.
Vendredi soir 17 juin, le M23 a affirmé avoir pris le contrôle de deux autres villages dans le territoire du Rutshuru, toujours dans la province du Nord-Kivu.
Le M23, créé à la suite de la guerre du Kivu (dans l'Est de la RDC), est un groupe d'anciens rebelles du Congo national pour la défense du peuple (CNDP) réintégrés dans l'armée nationale à la suite d'un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement de la RDC.
Le groupe avait choisi le M23 comme son nom, reprochant au gouvernement de ne pas respecter cet accord. Il s'est ensuite mutiné en avril 2012, tout en occupant Goma et plusieurs villages et localités du Nord-Kivu, avant d'être défaits militairement par l'armée.