Réveiller la belle dormante des zones frontalières

Développer le tourisme dans les zones frontalières permet d'affirmer la politique de relations d'amitié avec les pays voisins. Cela témoigne également d'une détermination à maintenir l'indépendance et la souveraineté nationale.

Le Vietnam dispose d'environ 4.550 km de frontières avec la Chine, le Laos et le Cambodge. Les 25 provinces frontalières qui s'étendent du Nord au Sud avec 42 portes frontières recèlent d'importants potentiels en terme de tourisme. C'est aussi un atout pour le développement du tourisme routier aux zones frontalières entre le Vietnam et les pays voisins, permettant par ailleurs d'accélérer l'intégration comme la coopération dans ce secteur avec les pays de la région.

La plupart des sites célèbres du Vietnam sont dans les provinces frontalières tels la baie de Ha Long (province de Quang Ninh), Sa Pa, Bac Hà, Fansipan (Lào Cai), le plateau de rochers Dông Van-Mèo Vac (Hà Giang), mont Mâu Son (Lang Son), cascade Ban Giôc et Pac Bo (Cao Bang), le plateau Môc Châu (Son La), Phong Nha-Ke Bàng (Quang Binh), le mont Bà Den (Tây Ninh), Hà Tiên-Phu Quôc (Kiên Giang).

Le nombre d'étrangers arrivant au Vietnam par voie terrestre représente 25-30% du total national de touristes étrangers durant la période 2003-2005. Un bon signe ! Selon Vu Thê Binh, chef du Département du voyage relevant de l'Administration nationale du tourisme du Vietnam (ANT), pour atteindre l'objectif de 6-10 millions de touristes étrangers chaque année, investir dans le tourisme routier des zones frontalières reste le meilleur choix.

Possédant plusieurs patrimoines naturels et culturels du monde et la moitié des patrimoines culturels immatériels du pays, les provinces frontalières sont fortes de leur tourisme culturel en exploitant les valeurs culturelles des ethnies minoritaires. Les vestiges historiques et culturels, ouvrages d'architecture profane ou religieuse, les moeurs et coutumes, le mode de vie des minorités ethniques, sont les points attrayants pour les touristes étrangers.

Vers un tourisme de pointe

Forts de leurs richesses en terme d’écotourisme, ces provinces frontalières attirent cependant très peu de touristes étrangers, pour la plupart des Chinois. Parmi ces 25 provinces, seulement 4 (Quang Ninh, Lào Cai, Thua Thiên-Huê, Quang Nam) se préoccupent réellement de l'exploitation de leur tourisme frontalier.

Pour développer ce dernier, l'important est de réveiller les atouts de ces localités. Disposant de montagnes et de la mer, beaucoup de provinces du Centre ont des facilités pour développer l'écotourisme, le tourisme d'aventure, les sports nautiques, etc. Pour celles du Sud, sillonnées de cours d'eau, la mise en place de voyages en pirogue, barque de bambou tressé, ou la pratique de la pêche, est encouragée. Ces produits touristiques valorisent en effet les atouts naturels de cette région ainsi que les traits caractéristiques de la culture comme du mode de vie des populations locales.

Selon les autorités de l'ANT, les potentiels du tourisme frontalier ne sont pas encore bien exploités. Il est nécessaire que les branches s'en préoccupent davantage et collaborent plus entre elles. Il importe également que ces localités frontalières fasse appel aux investissements dans les infrastructures et créent de nouveaux produits touristiques intéressants. Une meilleure prise de conscience au regard du développement du tourisme local, une plus grande diffusion de l'image de ces localités, le développement de ressources humaines pour le tourisme ainsi que le renforcement de la coopération internationale... sont les moyens de faire décoller le tourisme frontalier.

Giang Ngân/CVN

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