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L’art du bài choi raconte des histoires sur les mœurs, la compassion et l’amour du village, de la nation et de l’unité nationale. |
L’art du bài choi raconte des histoires sur les mœurs, la compassion et l’amour du village, de la nation et de l’unité nationale. |
Le climat est particulièrement rude à Dông Hoa, où le soleil est accablant et les tempêtes sont aussi violentes que durables. Mais qu’il pleuve ou qu’il vente, rien n’empêche les enfants de pêcheurs d’aller au hameau de Phu Tho 3, rattaché au bourg de Hoà Hiêp Trung, où habite leur maître de bài choi, un certain Binh Thang.
Dans la classe du maître Binh Thang, les élèves ont entre 7 et 16 ans. Huynh Kiêu Mai, 14 ans, vient assidûment depuis trois ans.
"Les paroles, très significatives, nous vont droit au cœur", dit-elle. "J’apprends le bài choi pour perpétuer la tradition locale."
Perpétuer la tradition, c’est aussi la finalité du maître Binh Thang qui, depuis une bonne dizaine d’années, enseigne le bài choi aux enfants. Tout ce qu’il a appris des prédécesseurs, tout ce qu’il a accumulé comme expérience, il le transmet à ses petits élèves. Il n’est pas difficile d’enseigner ce chant, dit-il, le véritable enjeu étant de susciter de l’intérêt chez les jeunes.
"Au lieu de fixer une heure précise, je m’adapte à l’emploi du temps des enfants. Dès qu’ils ont un moment libre, ils me contactent et on passe ensemble une heure ou une heure et demie. Je le fais gratuitement. Bien sûr, c’est un travail qui demande de l’abnégation", confie-t-il.
Binh Thang apprend à ses élèves les techniques vocales élémentaires pour chanter les mélodies principales du bài choi (xuân nu, xàng xê, co ban, ly tang tich, ly ngua ô). Jour après jour, ils s’imprègnent de tous ces airs. Pham Nguyên Xuân Mai et Nguyên Thành Dat comptent parmi les élèves les plus brillants de la classe.
"Avant, je ne chantais que des chansons pop et n’étais attirée que par la modernité", nous raconte Nguyên Xuân Mai. "Mais maintenant que j’apprends le bài choi, je l’aime de plus en plus. C’est une vraie chance pour moi de connaître cet art, cette spécialité locale qui fait part de notre identité."
"Le bài choi ne me quittera jamais, j’ai l’impression qu’il donne des ailes à mon âme", explique Nguyên Thành Dat.
Et c’est ainsi que ces paroles et ces mélodies simples et sobres continueront de combler la vie culturelle et spirituelle des enfants de pêcheurs de Dông Hoa où la tradition se transmet, encore et toujours…
VOV/VNA/CVN