Depuis vendredi, Pyongyang bloquait les passages vers le Nord d'employés du parc industriel et des camions alimentant les usines en matières premières. La frontière avait été partiellement rouverte le 16 mars pour permettre aux Sud-Coréens travaillant sur le site de regagner leur pays.
"La RPDC nous a informés dans la nuit que toutes les interdictions sur les passages à la frontière seraient levées aujourd'hui", a indiqué Yoo Chang-geun, vice-président du complexe industriel de Kaesong.
Le ministère sud-coréen de l'Unification a confirmé la réouverture de la frontière.
Selon le porte-parole du ministère, Lee Jong-joo, 546 Sud-Coréens devaient traverser la frontière hier vers le Nord pour se rendre à Kaesong et 307 autres devaient regagner la Corée du Sud dans la journée.
Pyongyang avait placé le 16 mars dernier ses troupes en alerte et coupé ses dernières communications au niveau militaire avec Séoul pour protester contre des manœuvres annuelles américano-sud-coréennes (9-20 mars) qu'elle considère comme les prémices d'une invasion de son territoire.
Par mesure de rétorsion, plus de 700 Sud-Coréens avaient été empêchés de se rendre sur le complexe industriel, dans la ville frontalière nord-coréenne de Kaesong, symbole du partenariat économique entre les 2 Corée.
Ce complexe financé par Séoul et ouvert en 2005 emploie plus de 39.000 Nord-Coréens travaillant pour le compte de 98 sociétés du Sud. Les employés du Nord y sont payés environ 60 dollars par mois et le complexe génère plusieurs dizaines de millions de dollars chaque année en biens manufacturés (habits, chaussures, sacs, ustensiles de cuisine etc.).
AFP/VNA/CVN