Pakistan : restrictions de déplacement imposées à Nawaz Sharif

Le gouvernement pakistanais a imposé le 15 mars des restrictions de mouvement à l'encontre de l'ancien Premier ministre et dirigeant d'un parti d'opposition Nawaz Sharif.

Les déplacements de M. Sharif seront restreints pendant 3 jours, une démarche visant à l'empêcher de prendre la tête d'une "longue marche" par des avocats pakistanais, selon la chaîne de télévision privée Dawn News.

Ancien Premier ministre et chef de la Ligue Musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N), M. Sharif avait déclaré samedi soir devant ses partisans qu'il prendrait la tête de la "Longue marche", mais a signalé qu'il pourrait être arrêté ou assigné à résidence par le gouvernement.

Des dizaines de partisans de M. Sharif ont été détenus hier, après avoir affronté la police à l'extérieur du chef de l'opposition, selon la chaîne de télévision.

Le frère de l'ancien Premier ministre, Shahbaz Sharif, également haut responsable de la PML-N, a réussi à atteindre Rawalpindi, une ville près de la capitale pakistanaise, mais il y a été arrêté, selon des sources policières citées par Dawn News.

Les opérations d'arrestations de participants à la "Longue marche" se poursuivent. Des centaines d'hommes politiques ont été détenus par la police, tandis que certains dirigeants ont même été empêchés d'embarquer dans les vols à destination d'Islamabad, selon les médias pakistanais.

Samedi, M. Sharif a indiqué que la "Longue marche" apporterait la prospérité au Pakistan, alors que le président Asif Ali Zardari l'a qualifié de "dangereux", lors d'une rencontre avec le Parti du peuple pakistanais (PPP, au pouvoir).

Lancée le 12 mars par des avocats pakistanais, la "Longue marche" vise à faire réhabiliter tous les juges limogés en novembre dernier par l'ancien président pakistanais Pervez Musharraf en imposant l'état d'urgence. Les avocats, à l'origine du mouvement "Longue marche", ont été rejoints par Nawaz Sharif et ses partisants.

M. Sharif a insisté pour que tous les magistrats limogés, notamment l'ancien président de la Cour suprême du Pakistan, Iftikhar Muhammad Chaudhry, soient réinstallés dans leurs postes.

Pour sa part, le président Zardari s'est déclaré disposé à accepter toutes les demandes de son opposant, sauf la réhabilitation de M. Chaudhry.

Conformément à l'ordonnance de la réconciliation nationale, promulguée en novembre par le président d'alors Pervez Musharraf, toutes les accusations contre M. Zardari et son épouse Benazir Bhutto, l'ancienne Premier ministre assassinée en décembre 2007, seront levées.

Selon des analystes pakistanais, une fois réhabilité, le juge Chaudhry pourrait mettre en cause la légitimité de l'ordonnance de M. Musharraf, ce qui exposerait le destin politique de M. Zardari aux risques.

Furieux d'un verdict de la Cour suprême qui l'a exclu le 25 février de la vie publique, M. Sharif a ouvertement affirmé qu'il prendrait part à tout pris à la "Longue marche" et au sit-in prévu à Islamabad.

Le gouvernement du Pakistan pourrait déployer ses troupes dans les zones sensibles pendant la longue marche des avocats si nécessaire, a déclaré samedi un officiel de l'armée.

XINHUA/VNA/CVN

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