Progrès dans les négociations en vue d'un accord pour sauver la Grèce

Les pays de la zone euro ont progressé dans la nuit du 20 au 21 février en vue d'un accord sur un second plan d'aide à la Grèce destiné à lui éviter une faillite lourde de risques, mais cherchaient encore à combler un trou de plusieurs milliards d'euros.

Réunis depuis le 20 février après-midi à Bruxelles, les ministres des Finances des 17 pays de l'Union monétaire doivent décider si les conditions sont réunies pour allouer ce plan de sauvetage comprenant une aide publique de quelque 130 milliards d'euros et un effacement partiel de la dette grecque détenue par des créanciers privés, à hauteur de 100 milliards d'euros.
Les tractations sont difficiles car de nombreux pays doutent désormais de la capacité de la Grèce à remplir ses promesses de réformes, d'autant que des élections législatives susceptibles de rebattre les cartes pourraient se tenir en avril. Ils se demandent s'il ne vaudrait pas mieux laisser le pays aller vers une cessation de paiement.
Athènes a déjà rempli sur le papier sa part du contrat en se pliant aux exigences de ses créanciers publics (engagements écrits des deux chefs de partis de la coalition, plan d'économies de 3,3 milliards d'euros) aux prix de manifestations parfois violentes à Athènes.
Mais un rapport des principaux bailleurs de fonds du pays a mis en évidence que le plan de sauvetage dans son ensemble ne permettrait pas de réduire la dette publique grecque autant que prévu, au niveau de 120% du PIB en 2020 comme l'exigent le FMI et certains pays comme l'Allemagne et le Luxembourg.

Le Premier ministre grec Lucas Papademos (droite) arrive à la réunion de l'Eurogroupe, le 20 février à Bruxelles.


Problème : l'enveloppe d'aide publique ne pourra excéder 130 milliards d'euros, a prévenu le 20 février chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Pour résoudre cette équation, les ministres des Finances réfléchissent à un effort supplémentaire partagé à un niveau égal ou presque entre les banques créancières d'une part et le secteur public (via les banques centrales nationales), selon des sources gouvernementales.
L'objectif est toujours de se rapprocher le plus possible du seuil de 120% du PIB en 2020, ont indiqué deux sources européennes. C'est la raison pour laquelle les négociations prennent beaucoup de temps. Mais "l'ambiance est bonne", a assuré une source gouvernementale européenne, se montrant confiante.

Plan d'effacement de la dette
Les ministres se sont déjà mis d'accord dans la nuit sur le principe d'une aide publique accrue. Cela passera par une réduction des taux d'intérêts sur les prêts consentis par les créanciers publics à la Grèce dans le cadre de son premier plan de sauvetage de mai 2010, et par une implication des banques centrales nationales de la zone euro dans l'effort.
Reste à obtenir un nouvel effort des créanciers privés d'Athènes, qui pourraient se voir proposer eux aussi des taux inférieurs à ceux actuellement retenus pour les nouvelles obligations qu'ils vont obtenir en échange d'anciennes, selon une source gouvernementale grecque.
En parallèle de la réunion de l'Eurogroupe, des négociations ont démarré entre le Premier ministre grec Lucas Papademos et les représentants des créanciers privés, selon des sources européennes. "Nous cherchons à obtenir un plan d'effacement de dette (PSI, ndlr) plus important", a indiqué une de ces sources.
L'opération est délicate car l'effort des banques -qui ont déjà accepté de perdre 70% de la valeur sur leurs obligations grecques- doit être volontaire, sous peine de déboucher sur un défaut de paiement pur et simple de la Grèce.
En outre, ce plan d'effacement de la dette doit être lancé d'ici la date-limite du 22 février pour éviter à la Grèce de sombrer dans la faillite d'ici le 20 mars, date à laquelle elle doit rembourser 14,5 milliards d'euros. Les regards se tournent aussi vers le FMI qui semble disposé à accorder un nouveau prêt à la Grèce, d'un montant toutefois limité.

AFP/VNA/CVN

 

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