Ces dernières années, le Parti, l'État et le gouvernement ont beaucoup favorisé les entreprises nationales dans la conquête du marché domestique et la recherche des opportunités à l'étranger. Les produits et services nationaux bénéficient de la confiance des consommateurs dans comme hors du pays.
Le Vietnam, en dehors de son image de pays courageux pour emporter son indépendance, doit construire aujourd'hui l'image d'un pays possédant de riches potentiels économiques, bénéficiant d'une position et d'un prestige de plus en plus importants dans la région, et possédant une grande variété de produits et de services de qualité. Les entreprises doivent donc créer des produits et des services de qualité pouvant répondre à ces difficiles exigences du marché international.
Avec leur dynamisme, leur créativité et leurs efforts, nombre d'entreprises vietnamiennes ont créé des produits et services satisfaisant à ces derniers critères. Mais nombre également n'ont pas encore élaboré de stratégies commerciales. Selon le chef du Département de promotion du commerce (ministère de l'Industrie et du Commerce), Dô Thang Hai, les entreprises nationales doivent veiller tout particulièrement à la qualité des produits, disposer d'une stratégie ainsi que développer une "culture d'entreprise" privilégiant l'innovation continue comme l'amélioration de la qualité des produits.
Pour élever la compétitivité des produits de marque vietnamienne, l’ancien Premier ministre Phan Van Khai a approuvé en 2003 le Programme de promotion de la marque nationale qui, en dehors des objectifs précités, vise également la promotion des exportations de produits industriels transformés et la diminution des exportations de bruts. Ce programme a aussi pour but de renforcer l'information des distributeurs et consommateurs nationaux comme étrangers sur les produits vietnamiens, et de construire l'image d'un Vietnam attaché aux valeurs "qualité, renouvellement, création, capacité de direction", et enfin d'attirer davantage de touristes et d'investisseurs étrangers.
Ce programme est le seul à être directement soutenu par le gouvernement. L'État protège les marques des produits de qualité et de prestige afin que leurs producteurs se fasse une place sur le marché domestique et développent leurs ventes à l'international. Il comprend 2 points principaux. Le premier est une assistance des entreprises pour enrichir leurs connaissances sur leurs milieux à travers l'organisation de colloques, de formation professionnelle complémentaire, de publication de documents sur la création et le développement d'une marque de commerce afin de la rendre forte.
Le deuxième porte sur la sélection tous les 2 ans des marques les plus représentatives du Vietnam et participant à ce programme. L'État et les entreprises élaboreront ensemble des plans d'action pour augmenter la compétitivité des marques. Les entreprises participantes auront le droit de porter le logo "Marque nationale". Pour la première édition de 2008, le programme a retenu 30 entreprises qui, à ce jour, ont obtenu des succès encourageants avec une croissance de plus de 15%, et même de 121% pour l'une d'entre elles, durant la période 2008-2010. Elles ont réalisé un chiffre d'affaires de plus de 155.000 milliards de dôngs en 2008. Pour l'édition 2010, environ 2.000 entreprises se sont inscrites et 43 relevant de 12 secteurs différents ont été sélectionnées pour participer à ce programme.
Dans l'avenir, le gouvernement demandera aux ambassades du Vietnam à l'étranger, aux localités et aux associations professionnelles d'aider les entreprises vietnamiennes, et d'abord celles qui participent au Programme de promotion de la marque nationale, a expliqué Dô Thang Hai, chef du Département de promotion du commerce. Et d'ajouter que des formations sur la création, le développement et le marketing de la marque seront organisées pour les 43 entreprises participantes à la 2e édition de ce programme.
Selon l'expérience acquise en ce domaine, l'obtention de marques de prestige est un long processus impliquant un important investissement non seulement de la part des entreprises mais aussi de l'État, a conclu Dô Thang Hai.
Hà Minh/CVN