Où se situe l'université vietnamienne sur la carte de l'éducation mondiale ?

La première conférence au Vietnam consacrée à l'intégration au monde de l'enseignement supérieur a été organisée en octobre à Hanoi par le ministère de l'Éducation et de la Formation. Une bonne occasion pour acquérir des expériences de l'étranger.

Selon le Docteur Nguyên Thi Lê Huong, directrice adjointe du Département de l'enseignement supérieur du ministère de l'Éducation et de la Formation, l'intégration au monde concerne directement l'éducation universitaire. "Sans intégration, nous ne pouvons pas connaître notre place sur la carte de l'éducation mondiale. Grâce à elle, nous pouvons acquérir bien des expériences et prendre le meilleur de ce qui se fait à l'étranger", affirme-t-elle.

De fait, pour l'intégration de l'enseignement supérieur, surtout en ce qui concerne les reconnaissances mutuelles des diplômes, le Vietnam a déjà effectué des progrès notoires. "Le Vietnam a établi des partenariats avec des organisations d'expertise du monde entier. En dehors d'inviter au Vietnam de tels spécialistes, le ministère de l'Éducation et de la Formation élabore des normes d'expertise de la qualité de l'enseignement universitaire sur la base de conseils asiatiques, européens et australiens", informe Mme Huong.

En plus, dans le cadre de la création d'universités de niveau international, le Vietnam a invité des conseillers étrangers pour tous les aspects techniques, d'élaboration de la structure et de gestion de ces établissements...

Par ailleurs, plusieurs universités vietnamiennes promeuvent actuellement les partenariats dans la formation en envoyant à l'étranger enseignants comme étudiants dans le cadre de projets de formation approuvés par le gouvernement, et bénéficiant d'une reconnaissance réciproque au niveau des diplômes.

Cependant, cette intégration exige de l'enseignement supérieur du Vietnam d'améliorer sa qualité davantage qu'elle ne l'est aujourd'hui. Ce n'est que depuis 2005, lorsque 23 programmes de formation d'excellence financés par l'État sont lancés, que le secteur de l'éducation nationale a connu une nette différence. "Les programmes menés suivant des méthodes pédagogiques étrangères sont différents en beaucoup de points des programmes de formation universitaire nationaux", déclare le Docteur Nguyên Thi Lê Huong. Pour ne prendre qu'un exemple, elle cite le cas des programmes entièrement enseignés en anglais et comprenant de nombreuses séances pratiques qui conduisent les étudiants à développer leurs capacités d'autodidactisme. D'après Mme Huong, des enseignants vietnamiens participant à ces programmes de formation reconnaissent qu'ils en ont "acquis beaucoup" sur les manières d'aborder un problème et de donner davantage de motivation aux étudiants.

Par ailleurs, tandis que le concept d'"enseignant auxiliaire" est presque inconnu des universités vietnamiennes, pour les programmes de formation d'excellence, les étudiants fraîchement émoulus et boursiers de thèse sont déjà aptes à endosser ce rôle.

Encore beaucoup de travail à accomplir

Aux yeux du professeur Drummond Bonne, président du Comité de conseil et de contrôle des programmes de partenariat dans la formation supérieure du Royaume-Uni, une coopération réussie entre les pays sera du plus grand intérêt pour les étudiants, les enseignants et les 2 parties.

Mais selon lui, un partenariat dans la formation n'a l'efficacité souhaitée que lorsqu'il est étroitement surveillé. Ainsi, l'enseignement supérieur britannique est géré par un service de garantie de la qualité de l'éducation, qui comprend des membres du gouvernement et des représentants des universités de Grande-Bretagne. "Une nouvelle école doit suivre un long processus d'expérimentation, d'un à 2 ans, avant d'obtenir la licence d'activité", partage le professeur Drummond Bonne. D'après lui, lorsqu'une université au Royaume-Uni a des problèmes, ledit service fera une inspection dont les résultats seront rendus publics par les mass media. Si la qualité de la formation n'est pas assurée, la conséquence de cette transparence, des contrôles effectués pour recueillir les opinions des étudiants à l'échelle nationale sur les promotions porteront atteinte à l'honneur comme à la renommée de l'école en cause.

Les expériences étrangères prouvent que pour améliorer la qualité de l'enseignement supérieur, le Vietnam doit non seulement changer son processus de gestion de la qualité, mais aussi rénover ses méthodes d'enseignement ainsi que ses programmes de formation. Pour le professeur Drummond Bonne, il ne faut pas maintenir des méthodes de travail routinières dans l'enseignement supérieur, axées sur des connaissances théoriques. Actuellement, les universités britanniques attachent de l'importance à la pratique afin que les étudiants apprennent à appliquer leurs connaissances. "Enseignants et étudiants ont besoin d'avoir des échanges et les étudiants doivent multiplier le travail en groupe. Il s'agit d'une méthode d'enseignement interactive qui donne d'excellents résultats", partage le professeur.

Hoàng Minh/CVN

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