Prix Goncourt : Didier Decoin envisage de céder la présidence en 2024

Le président de l'Académie Goncourt, Didier Decoin, a envie de céder la place en 2024, a-t-il annoncé dans un entretien publié par L'Obs vendredi 13 octobre.

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Didier Decoin dans un restaurant à Paris après sa nomination comme président de l'Académie Goncourt, le 20 janvier 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

M. Decoin était interrogé sur son intention de se représenter. "On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve mais si le vote était aujourd'hui, je vous dirais non", a-t-il expliqué.

Prix Goncourt en 1977, il a pris cette présidence en janvier 2020, succédant à Bernard Pivot.

"C'est une lourde charge. J'ai pensé qu'il fallait le faire à un certain moment, mais je ne suis pas rentré pour être président, je suis rentré pour être membre de l'Académie", a-t-il ajouté.

L'Académie Goncourt est une association reconnue d'utilité publique qui renouvelle son bureau chaque année. En janvier 2023, le président a été réélu à neuf voix contre une.

Il est de notoriété publique que deux hommes se verraient volontiers prendre la succession : le secrétaire Philippe Claudel, et un juré, Pierre Assouline.

"Claudel en a envie, Assouline aussi, mais je n'ai pas l'impression qu'ils ont envie de mordre pour ça", a confirmé à L'Obs M. Decoin.

Celui-ci a estimé que les fortes dissensions nées de l'édition 2022 étaient apaisées. "Il y a des pulsions, mais il n'y a pas de rancune. Ça ne fait pas partie de notre ADN", a-t-il déclaré.

En octobre 2022, le choix de désigner les finalistes du prix à Beyrouth, par solidarité avec cette ville francophone, avait été critiqué par le ministre de la Culture libanais, proche du mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, qui refusait le droit "à des sionistes de venir parmi nous et de répandre le venin du sionisme au Liban".

La moitié des dix jurés avait alors plaidé pour annuler le voyage à Beyrouth, tandis que l'autre moitié, dont M. Decoin, avait insisté pour le faire.

Le jour où était décerné le prix, en novembre, ces deux camps avaient ensuite voté obstinément pendant 13 tours chacun pour un roman différent, jusqu'au 14e où la voix du président avait compté double. Cela avait profité à "Vivre vite" de Brigitte Giraud.

AFP/VNA/CVN

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