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Des artisans sculptent au ciseau et maillet des panneaux de bois à l'Académie professionnelle de Bhaktapur, en banlieue de Katmandou, le 14 juin au Népal. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Muni d'un ciseau et d'un maillet, l'ébéniste Dinesh Tamang sculpte avec habileté un motif complexe sur un panneau de bois, dans un atelier de l'ancienne capitale royale de Bhaktapur, près de Katmandou.
"C'est un travail très gratifiant", déclare cet ancien chômeur d'une trentaine d'années, qui a appris son métier après le tremblement de terre.
D'une magnitude de 7,8, le séisme a détruit des centaines de monuments, temples et palais royaux de la vallée de Katmandou, classée au patrimoine mondial de l'Unesco et qui attirait autrefois des visiteurs du monde entier.
À la suite de cette catastrophe, "j'ai eu la chance de travailler sur des projets de reconstruction, de restaurer des temples et des maisons endommagés", explique l'artisan.
Dans un Népal profondément religieux, les temples et les sites patrimoniaux ne sont pas de simples attractions touristiques.
Ils font partie intégrante de la vie culturelle et spirituelle locale, et la demande du public pour leur réhabilitation s'est révélée très forte.
Aussi, comme M. Tamang, des centaines d'artisans se sont formés pour répondre à la demande.
Ils ont dû appendre les techniques architecturales traditionnelles, de la maçonnerie à la taille de la pierre, en passant par le travail du métal et du bois.
C'est vers cette dernière spécialité que s'est tourné M. Tamang, qui confie avoir "toujours été fasciné par les motifs sur bois". Et le travail ne manque pas : "Le Népal a un riche patrimoine culturel, il y a des temples partout", souligne-t-il auprès de l'AFP.
Dinesh Tamang a été formé, comme de nombreux autres, à l'Académie professionnelle de Bhaktapur.
"Même si le séisme a été un événement tragique, il a créé des opportunités dans différents secteurs", fait valoir son fondateur, Rabindra Puri. "La demande de main-d'œuvre qualifiée a considérablement augmenté".
Au point qu'il a fallu agrandir l'Académie. "Et pour autant que je sache, aucun de nos diplômés n'est au chômage", se félicite-t-il.
AFP/VNA/CVN