Le modéré Mitt Romney et son épouse Ann Romney lors d’une visite de son siège de campagne, le 28 février à Michigan (États-Unis) |
Après dépouillement de la quasi totalité des bulletins de vote dans le Michigan (Nord), le multimillionnaire a remporté 41% des suffrages contre 38% à son adversaire ultraconservateur Rick Santorum. Une défaite dans le Michigan, son État natal et dont son père a été gouverneur, aurait pu gravement handicaper M. Romney dans sa course à l'investiture républicaine."Pas plus tard qu'il y a une semaine, experts et sondeurs ne nous donnaient plus aucune chance, mais j'ai continué à rencontrer mères, pères, étudiants et grands-parents (...) et ce soir leurs efforts ont donné une grande victoire à notre campagne dans ces deux États", a déclaré Mitt Romney à ses partisans.M. Romney a également remporté l'Arizona (Sud-Ouest), État où sa victoire faisait moins de doute, avec 47% des voix contre 27% à M. Santorum (sur 80% des bulletins de vote dépouillés.Ses deux autres rivaux, l'isolationniste Ron Paul et l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, qui n'avaient pas fait campagne dans les deux États en jeu le 28 février, étaient loin derrière dans le Michigan, avec respectivement 12% et 7% des voix. M. Gingrich, autre candidat ultraconservateur aux positions populistes, n'a cependant pas dit son dernier mot, préservant ses forces et ses fonds de campagne pour la dizaine d'États qui seront en jeu le 6 mars à l'occasion du "Super mardi". Avec sa victoire dans l'Arizona et le Michigan, M. Romney a désormais remporté six États, contre quatre à M. Santorum et un seul à M. Gingrich. Mieux organisé et financé que ses rivaux, il est largement en tête dans la course aux délégués nécessaires pour l'emporter.S'adressant à ses partisans du Michigan, M. Santorum a fait valoir qu'il jouait sur les terres de l'enfant du pays mais s'est dit satisfait de son score. "Nous avons réussi à occuper le jardin de l'un de nos opposants dans une course que toute le monde nous conseillait d'oublier parce que nous étions censés n'avoir aucune chance ici", a déclaré Rick Santorum devant ses partisans réunis à Grand Rapids.Résultat, des électeurs démocrates ont délibérément voté le 28 février pour M. Santorum dans le Michigan, État où tout électeur avait le droit de voter lors de la primaire républicaine. Ils pensaient ainsi faire le jeu du président Obama, M. Santorum ayant selon les sondages moins de chances que M. Romney de l'emporter lors de la présidentielle.M. Obama a d'ailleurs affiché le 28 février une confiance sans faille en affirmant qu'il lui restait encore "cinq ans" au pouvoir, écartant ainsi toute possibilité de défaite face à un républicain.Les victoires de M. Romney ne lui garantissent cependant pas l'investiture car la route est longue jusqu'à la convention nationale du parti fin août en Floride. Dans l'Ohio, où les électeurs voteront la semaine prochaine, un sondage de l'université de Quinnipiac donne ainsi une avance de sept points à M. Santorum (36%) face à M. Romney (29%).Le sénateur de l'Arizona John McCain, qui soutenait M. Romney dans son État, a pour sa part accueilli la victoire de son candidat avec confiance, lors d'une réunion de militants le 28 février au soir à Phoenix.
AFP/VNA/CVN