France : Hollande veut taxer les plus riches à 75%

Le candidat socialiste à la présidentielle française, François Hollande, a avancé une proposition fiscale choc, celle de taxer à hauteur de 75% les revenus des contribuables les plus riches, suscitant le 28 février les attaques ou parfois les railleries de ses concurrents.

Le candidat socialiste à la présidentielle française, François Hollande, lors d'une émission sur la télévision privée TF1, le 27 février à Saint-Denis au nord de Paris


Cette taxation des super-riches, ceux qui gagnent plus d'un million d'euros par an, est un appel à leur "patriotisme", a justifié le 28 février François Hollande. "C'est du patriotisme d'accepter de payer un impôt supplémentaire pour redresser le pays", a-t-il dit.
La veille, il avait créé la surprise en lançant cette idée lors d'une émission sur la télévision privée TF1. "J'ai considéré, j'en fais ici l'annonce, qu'au-dessus d'un million d'euros par an, le taux d'imposition devrait être de 75%. Ce n'est pas possible d'avoir ces niveaux de rémunération", a-t-il déclaré. "J'ai appris les progressions considérables des rémunérations des patrons du CAC 40 (l'indice boursier regroupant les plus grandes entreprises françaises). Comment l'accepter ?", a-t-il ajouté.
François Hollande, qui avait lancé sa campagne fin janvier en estimant que son "adversaire" était "le monde de la finance", a ainsi ajouté un étage supplémentaire à la réforme fiscale qu'il entend appliquer s'il est élu à la présidence française lors des scrutins des 22 avril et 6 mai prochains. Jusqu'à présent, il proposait de créer une nouvelle tranche d'imposition de 45% pour les revenus annuels supérieurs à 150.000 euros par personne.
La droite française se déchaînait le 28 février contre la proposition de François Hollande, mettant en avant les risques de fuite des capitaux vers des cieux fiscalement plus cléments, comme la Suisse ou la Belgique. "C'est la fuite en avant fiscale, la confiscation fiscale. Chaque jour, François Hollande invente un impôt supplémentaire", a critiqué le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
"Quand vous avez des sièges sociaux d'entreprises industrielles qui peuvent aller indifféremment en France, à Bruxelles ou à Londres, la fiscalité, ça compte", a estimé son collègue de la Défense, Gérard Longuet.
Les derniers sondages montrent un resserrement des écarts au premier tour entre les deux principaux candidats, mais demeurent nettement favorables à François Hollande. Il l'emporterait au deuxième tour avec environ 56% des voix.

AFP/VNA/CVN

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