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Vincent Peillon, le 30 octobre 2013 à la sortie de l'Élysée. |
Retiré de la scène politique hexagonale, M. Peillon, eurodéputé de 56 ans, se consacrait depuis deux ans et demi, en Suisse, à ses cours à l'université de Neuchâtel et à l'écriture de romans - son deuxième sortira en février.
Mais la décision de François Hollande de ne pas se représenter, inédite dans l'histoire de la Ve République, l'a poussé à se présenter. "Les jugements sur sa personne et son action sont injustes (...) Très vite, les Français vont apprécier et sa personne et son bilan", a-t-il expliqué sur France 2.
M. Peillon s'est posé en "candidat d'une éthique politique", déterminé à "rassembler" la gauche pour gagner la présidentielle face à l'extrême droite de Marine Le Pen et la droite de François Fillon. Il a jugé que Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, avec qui "bien entendu" il pourrait travailler, candidats à la présidentielle sans passer par la case primaire, étaient des personnes "de valeur". Il a toutefois critiqué M. Macron mais aussi Manuel Valls, sur leurs attaques sur les 35 heures qu'ils ont finalement "gardées".
Soutenu par plusieurs députés - Patrick Mennucci, Eduardo Rihan Cypel, Patrick Bloche -, M. Peillon aurait le mérite, selon ses proches, d'être au "point d'équilibre" de la gauche.
Selon plusieurs élus socialistes interrogés par l'AFP, la candidature de M. Peillon aurait été encouragée par "des proches de Stéphane Le Foll", lui aussi un fidèle du chef de l'État. D'autres y voient la main du commissaire européen Pierre Moscovici, ou encore de Martine Aubry, qui a fermement démenti. L'entourage d'Anne Hidalgo a de son côté, fait savoir que la maire de Paris, sans avoir suscité cette candidature, la regardait "d'un bon œil".
M. Peillon a balayé cela d'un revers de main sur France 2, assurant avoir pris sa décision "dans la solitude de sa conscience".