>>Nouvelle-Zélande : Bill English assuré de devenir Premier ministre
>>Démission du Premier ministre néo-zélandais John Key
Le nouveau Premier ministre néo-zélandais Bill English lors d'une conférence de presse à Wellington, le 12 décembre. |
M. English doit officiellement prêter serment en tant que nouveau chef du gouvernement à Wellington plus tard dans la journée lundi 10 décembre.
Premier ministre depuis 2008, John Key, 55 ans, ancien courtier de Merrill Lynch, avait annoncé sa démission le 5 décembre, de manière totalement inattendue, en invoquant des raisons familiales.
Il s'était ouvertement prononcé pour que lui succède son ministre des Finances de 54 ans, avec qui il avait remis le budget du pays à l'équilibre.
"Félicitations à mon ami @l'honorablebillenglish pour son accession au poste de leader du @nznationalparty et de Premier ministre de la Nouvelle-Zélande", a twitté M. Key dès l'annonce du parti.
Jeudi 8 décembre, les deux autres ministres qui briguaient la tête du Parti national, Jonathan Coleman (Santé) et Judith Collins (Police), avaient lâché l'affaire et s'étaient rangés derrière M. English.
Fermier diplômé en commerce et littérature, M. English est député au parlement néo-zélandais depuis 1990. Il dirigeait le Parti national en 2002, quand celui-ci avait subi sa pire défaite électorale.
"Mais vous apprenez plus de la défaite que des victoires", a déclaré M. English, qui dirigera la campagne pour les législatives fin 2017, avec pour objectif une quatrième victoire d'affilée pour le Parti national.
"Nous avons une économie forte, presque unique dans le monde développé, et la plupart des Néo-Zélandais s'attendent à partager cela", a poursuivi le nouveau Premier ministre, en affirmant que la priorité de son gouvernement sera d'aider les plus nécessiteux.
Avec une croissance de près de 3%, la Nouvelle-Zélande ne compte pas de réservoir d'électeurs désabusés comme ceux qui ont amené le Brexit au Royaume-Uni ou l'élection de Donald Trump aux États-Unis, s'est également félicité le nouveau chef du gouvernement.
Marié et père de six enfants, fervent catholique, M. English est considéré comme beaucoup plus conservateur que son prédécesseur. Opposant notoire à l'avortement et à l'euthanasie, il s'était aussi opposé à la légalisation du mariage entre personnes du même sexe en 2013.
"Cela ne me définit pas, mais c'est une influence pour moi", a-t-il reconnu lundi 12 décembre, après avoir été interrogé sur sa foi chrétienne, tout en reconnaissant au passage que désormais il serait en faveur du mariage pour les homosexuels.
Paula Bennett, 47 ans, mère célibataire alors qu'elle était encore adolescente, a elle été nommée vice-Première ministre lundi 12 décembre. Le fait qu'elle puisse être nommée à ce poste est "à mettre au crédit de la Nouvelle-Zélande", a-t-elle déclaré.
"Quand j'étais une jeune mère célibataire maori de 17 ans, à Taupo, j'ai quitté l'école sans diplôme. Je n'avais pas de boulot, et l'avenir était plutôt sombre, à dire vrai", a-t-elle témoigné.
"Bill et Paula sont des leaders extraordinaires, et ils vont offrir un bon cocktail d'expérience et de nouvelles idées", a déclaré le président du parti, Peter Goodfellow.