États-Unis
La révolte anti-Trump secoue la convention républicaine

La convention républicaine s'est ouverte le 18 juillet à Cleveland sur une bruyante révolte des "anti-Trump", privant le milliardaire américain, qui divise profondément le parti, d'un sacre dans l'unité.

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Des anciens combattants tiennent le drapeau américain sur la scène de la convention républicaine, le 18 juillet à Cleveland.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une véritable cacophonie s'est emparée pendant plusieurs minutes de la salle omnisports Quicken Loans Arena où près de 2.500 délégués venus de 50 États s'étaient rassemblés.

Sifflets, cris : les débats ont cédé la place à un concours de décibels entre partisans et opposants de l'extravagant magnat de l'immobilier.

Les délégués anti-Trump ont manifesté leur mécontentement contre l'adoption d'une motion sans vote. "Un vote!  Nous méritons d'être entendus, c'est la convention du peuple !", s'est époumonée Diana Shores, une déléguée de Virginie, debout sur une chaise avec d'autres insurgés.

L'homme d'affaires de New York, qui a créé la surprise en écartant un à un ses 16 rivaux des primaires, était attendu dans la soirée dans la vaste enceinte qui accueille durant l'année les matches des Cavaliers, fraîchement auréolés du titre NBA.

Son épouse Melania, un ancien mannequin d'origine slovène de 24 ans sa cadette, et potentielle future Première dame, devait y prononcer un discours très attendu.

"Pas elle !"

En dépit des sondages négatifs, Nancy Riley, déléguée de Floride, croit elle dur comme fer à la victoire de "Donald", le 8 novembre face à la démocrate Hillary Clinton : "Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui n'osent pas dire qu'ils voteront pour lui", explique-t-elle.

Des délégués déploient une banderole de soutien à Trump à la Convention républicaine, le 18 juillet à Cleveland (Ohio).
Photo : AFP/VNA/CVN

La perspective de voir une femme accéder pour la première fois à la Maison Blanche ? "Je rêve de voir une femme présidente. Mais pas elle !".

À l'ouverture des débats, le président du parti Reince Priebus avait proposé une minute de silence en l'honneur des policiers abattus "à Baton Rouge, à Dallas et ailleurs".

Le thème politique du jour était la sécurité, aux États-Unis et à l'étranger, le fonds de commerce du candidat populiste.

"Il est direct, il est fort (...) Il n'hésitera pas à tuer les terroristes", a lancé à la tribune Patricia Smith, mère d'un des quatre Américains tués lors de l'attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012. Plusieurs militaires sont ensuite longuement revenus sur cette attaque pour critiquer la chef de la diplomatie américaine de l'époque : Hillary Clinton. "Nous avons besoin de poigne", avait lancé un peu plus tôt Donald Trump sur Fox News.

Le monde conservateur s'érige en défenseur des forces de l'ordre, impliquées dans la mort de Noirs mais aussi ciblées par des tireurs ces dernières semaines aux États-Unis.

Tonalité très différente, au même moment, à Cincinnati, à quelque 400 km au Sud-Ouest de Cleveland, où Hillary Clinton, abordait la question des tensions raciales aux Etats-Unis et les drames récents. "Nous avons devant nous un travail difficile, douloureux mais essentiel pour réparer les liens entre nos communautés et notre police", affirmait-elle.

AFP/VNA/CVN

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