>>Le président turc Erdogan promet d'éliminer "le virus" dans l'État
Arrestation de militaires par des policiers, le 16 juillet à Istanbul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au total, quelque 6.000 militaires ont déjà été placés en garde à vue et près de 3.000 mandats d'arrêt ont été délivrés à l'encontre de juges et de procureurs, après la tentative de coup d'État qui a officiellement fait au moins 290 morts, dont plus de 100 putschistes.
Des unités de la police antiterroriste à Istanbul ont effectué une descente à la prestigieuse académie de l'armée de l'air de la métropole à la recherche de factieux, a annoncé l'agence Anadolu.
Par ailleurs le général Mehmet Disli, qui a mené la prise en otage du chef d'état major Hulusi Akar pendant la tentative de putsch, a lui aussi été placé en garde à vue, ont indiqué des responsables turcs.
Au total 36 généraux ont été placés en garde à vue. L'agence Dogan a indiqué que 10 d'entre eux avaient été mis en détention provoisoire.
Plusieurs milliers de personnes rassemblées sur la place Kizilay dans la nuit du 17 au 18 juillet à Ankara. |
Par ailleurs, quelque 1.800 membres des forces spéciales de la police ont commencé à être déployés dans la nuit à Istanbul afin de sécuriser les points sensibles de cette mégalopole, a rapporté tôt lundi Anadolu.
Plusieurs milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 juillet sur la place Taksim, ainsi que sur la place Kizilay, à Ankara, afin d'apporter leur soutien au président Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a réitéré son appel à descendre dans la rue malgré la mise en déroute des putschistes.
La communauté internationale a mis en garde la Turquie contre la tentation d'une répression généralisée.
Le président américain Barack Obama a ainsi rappelé "le besoin vital" que toutes les parties concernées "agissent dans le cadre de l'État de droit". Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a souligné que ce coup d'État avorté n'était pas un "chèque en blanc" au président Erdogan pour procéder à des "purges".
Même son de cloche à Bruxelles, où Federica Mogherini, qui dirige la diplomatie européenne, a souligné que le respect "de l'État de droit et de la démocratie étaient (...) le meilleur moyen d'affronter les difficultés que vit la Turquie".