Zimbabwe
Près de 100 éléphants victimes du braconnage l'an dernier

Les braconniers ont tué près d'une centaine d'éléphants au Zimbabwe en 2015, en recourant de plus en plus à des produits chimiques pour abattre ces mastodontes, a déclaré un haut responsable du Zimbabwe.

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Un troupeau d'éléphants observé près de nyamandhlovu pan, un point d'eau populaire du parc national de Hwange, dans la province de Matabeleland Nord, au Zimbabwe.

D'après Edson Chidziya, directeur général de l'Autorité de gestion des parcs et réserves naturelles du Zimbabwe, le meurtre d'éléphants par empoisonnement au cyanure était un nouveau fléau auquel son agence était confrontée.

"Jusqu'à présent nous combattions des braconniers sous la forme de bandes armées plutôt faciles à détecter, mais cette menace d'empoisonnement est un phénomène nouveau que nous nous efforçons tous de combattre", a déclaré M. Chidziya lors d'une récente audience devant un comité parlementaire.

Depuis la première vague d'empoisonnements d'éléphants au cyanure qui avait choqué en 2013, plus de 100 éléphants ont été tués dans le parc national de Hwange, et les cas d'empoisonnements de mammifères dans les parcs naturels de ce pays continuent de se multiplier.

Sur les 100 éléphants tués l'année dernière, 32 décès sont liés aux empoisonnements au cyanure dans le parc national de Hwange, plus grande réserve animale du pays, a-t-il dit.

On observe également une tendance préoccupante consistant en une implication croissante d'habitants locaux dans ces activités de braconnage, a déclaré M. Chidziya.

"Nous observons une tendance croissante d'implication des populations locales dans le braconnage, et cela augmente la complexité de notre tâche car nous luttons contre nos propres concitoyens, qui devraient nous aider à combattre le braconnage", a-t-il dit.

L'agence de gestion des parcs a reçu récemment de Chine du matériel de lutte contre le braconnage, et intensifie ses activités et a réussi à détecter près de 8.000 incursions ces cinq dernières années, interpelant 175 braconniers dont 145 étaient des habitants locaux.

L'agence de protection des parcs naturels a également fait appel aux services de sécurité pour l'aider à combattre ce fléau, a déclaré M. Chidziya.

L'année dernière, le Zimbabwe a perdu au moins 50 rhinocéros à cause du braconnage, soit plus du double du nombre de victimes l'année précédente.

Le Zimbabwe compte un patrimoine naturel riche mais l'essor du braconnage menace de détruire la population animale, en particulier celle des rhinocéros qui a baissé de quelque 2.000 animaux à son maximum dans les années 1990, à moins de 1.000 actuellement.

Xinhua/VNA/CVN

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