Dix-sept morts après le passage d'un très violent cyclone aux îles Fidji

Les îles Fidji ont entrepris de gigantesques opérations de nettoyage après le passage sur l'archipel du Pacifique du plus puissant cyclone de son histoire, qui a fait au moins 17 morts, détruit un grand nombre de maisons et endommagé les infrastructures.

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Le cyclone tropical Winston était accompagné de vents atteignant 325 km/h. Winston est le seul cyclone de catégorie 5 à avoir jamais touché les Fidji, un archipel mélanésien très dépendant du tourisme et où vivent 900.000 habitants.

Le cyclone a fait au moins 17 morts, a annoncé le 22 février l'organisation humanitaire non gouvernementale Care Australia, citant des responsables gouvernementaux fidjiens.

Photo prise le 20 février et fournie le 21 février par l'UNICEF, montrant un paysage de Tamavua (Fidji) touché par le plus puissant cyclone de l'histoire des îles Fidj.

"Care Australia peut confirmer le chiffre de 17 morts", a déclaré un porte-parole de cette ONG après un briefing avec des responsables fidjiens des opérations de secours à Suva, la capitale de l'archipel.

Auparavant, l'Office des Nations unies pour l'aide humanitaire (OCHA) avait donné un premier bilan de six morts.

Le bilan pourrait continuer à s'alourdir à mesure que parviendront dans la capitale des informations en provenance des régions reculées de l'archipel.

"Des maisons ont été détruites, beaucoup de zones basses ont été inondées", a déclaré le Premier ministre Voreqe Bainimarama. "Après ce drame, beaucoup sont privés d'électricité et d'eau et n'ont plus accès aux communications".

Difficile pour les agences humanitaires d'évaluer les dégâts dans un premier temps, mais l'Ocha faisait état de 150 maisons détruites.

Les Fidjiens postaient sur les réseaux sociaux des images de maisons aux toits arrachés, de rues inondées et de poteaux de signalisation pliés en deux.

Iris Low-McKenzie, la directrice locale de l'ONG Save the Children, a expliqué qu'il était notamment trop tôt pour évaluer les dégâts sur les îles les plus reculées de l'archipel, qui en compte environ 330.

"Je suis particulièrement inquiète du sort des communautés qui vivent dans des îles éloignées que nous n'avons pas encore pu joindre", a dit Mme Low-McKenzie. "Tant que les communications n'auront pas été rétablies, nous ne saurons rien de leur situation".

Winston a frappé l'île principale de Viti Levu où se trouve la capitale Suva, mais celle-ci a été relativement épargnée.

"Nous n'avons pas eu trop de dégâts, juste quelques panneaux qui se sont envolés de la maison. Mais quand je regarde autour de moi, tout ce que je vois ce sont des arbres couchés au sol", témoigne un habitant de Suva, Danny Southcombe.

"Le bruit était terrifiant au moment où les toits étaient arrachés et les arbres déracinés", a ajouté Mme Low-McKenzie.

'Besoins humanitaires très élevés'

Le Premier ministre avait prévenu que le pays faisait "face à une grave épreuve", appelant les Fidjiens à "être solidaires" et à "s'entraider".

Photo prise le 21 février et obtenue le 22 février auprès des Forces de défense néo-zélandaises montrant les dégâts occasionnés par un cyclone aux Fidji.

L'état de catastrophe naturelle a été décrété pour un mois. Un couvre-feu, instauré pour "assurer la sécurité" des Fidjiens, devait être levé le 22 février.

Toutes les écoles, dont beaucoup servent de refuge d'urgence, resteront fermées pendant une semaine.

De nombreux habitants ont passé la nuit dans ces centres d'évacuation, où ils ont reçu vivres et eau.

Des chutes d'arbres ont barré des routes et provoqué des coupures de courants sur Viti Levu et tous les vols ont été annulés à l'aéroport international Nadi. Ils devaient reprendre lundi 22 février.

Les autorités néo-zélandaises ont envoyé un appareil P-3 Orion pour évaluer les dégâts dans les localités les plus reculées. La ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a proposé à l'archipel une aide similaire.

"Les besoins humanitaires seront très élevés", a estimé un responsable de la Croix-Rouge pour le Pacifique, Ahmad Sami.

La priorité sera de rétablir le courant, de réhabiliter les maisons et d'assurer l'alimentation en eau potable des plus de 700 centres d'évacuation ouverts par les autorités, a-t-il ajouté.

Des hôpitaux ont été gravement endommagés à Suva et Ba "dans le sillage destructeur" de Winston, selon l'Ocha.

D'après les services météorologique locaux, Winston est reparti en mer. L'archipel mélanésien doit toutefois s'attendre à subir des vents violents, des pluies abondantes et de fortes vagues.

Les cyclones sont courants dans la région et leurs conséquences difficiles à prévoir.

AFP/VNA/CVN

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