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Le cyclone tropical Winston qui a déferlé sur l’archipel était accompagné de vents approchant les 300 km/h |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après le passage du plus puissant cyclone de leur histoire, qui a fait cinq victimes, l’heure est au grand nettoyage dimanche 21 février dans les îles Fidji. Le cyclone tropical Winston qui a déferlé sur l’archipel était accompagné de vents approchant les 300 km/h, selon le Centre d'alerte au typhon de la marine et de l'armée de l'air américaines.
Winston est le seul cyclone de catégorie 5 à jamais toucher l'archipel mélanésien très dépendant du tourisme, où vivent 900.000 habitants.
Le Premier ministre Voreqe Bainimarama a annoncé que cinq personnes avaient péri.
Les Fidjiens postaient sur les réseaux sociaux des images de maisons aux toits arrachés, de rues inondées et de poteaux de signalisation pliés en deux. Iris Low-McKenzie, la directrice locale de l'ONG Save the Children, a expliqué qu'il était trop tôt pour évaluer les dégâts sur les îles les plus reculées de l'archipel, qui en compte environ 330.
"Je suis spécialement inquiète quant au sort des communautés qui vivent dans des îles éloignées que nous n'avons pas encore pu joindre", a dit Mme Low-McKenzie. "Tant que les communications n'auront pas été rétablies, nous ne connaîtrons pas la situation".
Des milliers de logements auraient été détruits, selon des informations non confirmées.
Winston a frappé l'île principale de Viti Levu où se trouve la capitale Suva mais celle-ci a été relativement épargnée.
"Je n'ai jamais rien vécu de tel", a néanmoins témoigné Mme Low-McKenzie. "Le bruit était terrifiant au moment où les toits étaient arrachés et les arbres déracinés".
"Notre pays fait face à une grave épreuve", avait déclaré M. Bainimarama à l'approche de la tempête. "Nous devons être solidaires et nous entraider".
Écoles fermées
dans la ville de Ba aux Fidji. |
Dégâts provoqués par le passage du cyclone Winston dans la ville de Ba aux Fidji. |
L'état de catastrophe naturelle a été décrété pour un mois. Un couvre-feu, instauré pour "assurer les sécurité de tous les Fidjiens", sera levé le 22 février.
Toutes les écoles, dont beaucoup servent de refuges d'urgence, resteront fermées pendant une semaine.
De nombreux habitants ont passé la nuit dans ces centre d'évacuation, où ils ont reçu vivres et eau.
Des chutes d'arbres ont barré des routes et provoqué des coupures de courants sur Viti Levu et tous les vols ont été annulés à l'aéroport international Nadi.
La compagnie Virgin Australia devrait toutefois reprendre ses vols à partir du 22 février.
"La situation n'est pas si mauvaise ici à Suva", a déclaré Danny Southcombe, un habitant. "Nous n'avons pas eu trop de dégâts, juste quelques panneaux qui se sont envolés de la maison. C'est plutôt calme mais quand je regarde autour de moi, tout ce que je vois ce sont des arbres couchés au sol".
Les autorités néo-zélandaises ont envoyé un appareil P-3 Orion pour évaluer les dégâts dans les localités les plus reculées. La ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a proposé à l'archipel une aide similaire.
"Nous estimons que les besoins humanitaires seront très élevés", a dit le directeur par interim du bureau de la Croix-Rouge pour le Pacifique, Ahmad Sami.
La priorité sera de rétablir le courant, de réhabiliter les habitations et d'assurer l'alimentation en eau potable des plus de 700 centres d'évacuation ouverts par les autorités, a-t-il ajouté.
Des hôpitaux ont été gravement endommagés à Suva et Ba "dans le sillage destructeur" de Winston sur les îles fidjiennes, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
D'après les services météorologique locaux, Winston est reparti en mer et se trouvait à environ 230 km à l'ouest de Nadi. L'archipel mélanésien doit toutefois s'attendre à subir des vents violents, des pluies abondantes et de fortes vagues.
Winston se déplace dans le Pacifique Sud depuis une semaine. Il a tourné autour de l'archipel du Vanuatu et des îles Tonga et menacé une première fois les Fidji.
Les cyclones sont courants dans la région et leurs conséquences difficiles à prévoir.
AFP/VNA/CVN