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États-Unis
Powell et la Fed déterminés à faire "tout ce qu'il faut" contre l'inflation

Le président de la banque centrale américaine Jerome Powell a affirmé vendredi 24 août que la Fed "ferait tout ce qui est en son pouvoir" pour réagir à une éventuelle hausse de l'inflation ou à une crise.

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Le président de la banque centrale américaine Jerome Powell.
Photo: Xinhua/VNA/CVN

Le patron de la Fed, critiqué par le président Donald Trump pour la montée des taux d'intérêt, a assuré que le Comité monétaire de l'institut d'émission prendrait ses responsabilités si l'inflation devait grimper, tout en indiquant que, pour l'instant, l'économie n'était pas en surchauffe.

Dans un discours très académique à la conférence de Jackson Hole, dans le Wyoming, M. Powell s'est par ailleurs abstenu de répondre plus avant aux critiques du président Trump ou d'évoquer la politique commerciale des tarifs douaniers comme un risque pour l'économie.

Cette semaine, Donald Trump, rompant avec la tradition de respect de l'indépendance de la banque centrale, a redit son mécontentement de la politique monétaire qui a lentement remonté les taux par deux fois cette année et entend le faire encore deux fois d'ici la fin de l'année. Ils se situent actuellement entre 1,75% et 2%.

En rehaussant les taux, la Fed dope le dollar, qui rend les exportations américaines plus chères, ce qui va à l'encontre des objectifs de la bataille commerciale lancée par Donald Trump.

Les taux au jour le jour plus hauts signifient aussi des crédits à la consommation et immobiliers plus chers, ce qui est impopulaire auprès des consommateurs américains, qui seront appelés aux urnes des novembre pour les élections de mi-mandat.

Dans son discours très prudent, Jerome Powell a réitéré son soutien "à la trajectoire actuelle d'une hausse graduelle des taux". La prochaine réunion monétaire de la banque centrale est programmée les 25 et 26 septembre.

Cela fait dire à Joel Naroff, économiste indépendant, qu'il "faudra un ralentissement significatif de l'économie pour que la Fed ralentisse ou arrête ses hausses de taux".

"Bonne nouvelle"

Le président de la banque centrale a décrit une économie "forte" avec une inflation autour "de la cible de 2%" que la Fed estime favorable à l'économie et "où les gens qui veulent travailler trouvent un emploi".

Bien que la croissance ait grimpé à 4,1% au 2e trimestre et que le taux de chômage soit à 3,9%, proche de son plus bas niveau "en 20 ans", l'économie ne "présente pas de risque élevé de surchauffe".

Et "c'est une bonne nouvelle", a dit M. Powell désamorçant les craintes que la relance budgétaire grâce aux réductions d'impôts et augmentations des dépenses ne provoque un sur-régime qui ferait resurgir l'inflation.

Il a appelé à réduire le déficit budgétaire, une nécessité "qui devient de plus en plus importante", alors que les réductions d'impôts aux entreprises et les hausses de dépenses dans l'armement notamment vont creuser le déficit fédéral des États-Unis à plus de 800 milliards de dollars cette année, soit 4,2% du PIB.

AFP/VNA/CVN

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