>>Venezuela: le bolivar dévalué de 96%, selon le nouveau taux officiel
>>Les Vénézuéliens circonspects avant l'arrivée des nouveaux billets
Les transactions à la banque vénézuélienne BanPanal, à Caracas. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Selon le président Nicolas Maduro, le bolivar souverain est indexé à la valeur du petro, la cryptomonnaie vénézuélienne avec laquelle le gouvernement entend contourner le manque de liquidités et les sanctions financières des États-Unis. C'est la première fois qu'un pays adosse sa monnaie sur une cryptomonnaie.
"Les gens ne savent pas avec quel billet payer le transport, entre les nouveaux et les anciens. Ils ne savent pas quelle monnaie on va leur rendre", déclare à l'AFP José Bravo, un retraité de 63 ans.
"Si je donne un billet de deux bolivars (200.000 anciens) et le ticket coûte 60 centimes (60.000 bolivars anciens), comment va-t-on te rendre la monnaie? Parfois, c'est avec des vieux billets et dans ce cas, tu perds de l'argent", juge Jonathan Campos, informaticien.
La plupart des personnes interrogées soutiennent la hausse vertigineuse du salaire minimum, multiplié par 34 sur décision du chef de l'État. Il équivaut désormais à 30 dollars environ, selon le taux de change officiel en vigueur depuis mardi 21 août. Mais tous craignent que l'hyperinflation, attendue à 1.000.000% fin 2018 par le FMI, vienne à bout de tout cela.
Le gérant d'un supermarché de Caracas et son adjoint ont été arrêtés pour avoir "modifié les prix (avec des hausses allant) jusqu'à 200%", a annoncé le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol. Au moins cinq autres responsables de grandes surfaces ont été interpellés, d'après le Sundde.