"Nous ne parlons pas (...) d'un engagement à durée illimitée qui va se poursuivre encore 30 ans", a déclaré M. Hill de retour à Washington et qui s'apprête à prendre sa retraite des services diplomatiques. L'Irak va dans la bonne direction, a-t-il assuré à la presse. "C'est l'affaire de quelques années pour que le potentiel pétrolier des Irakiens soit opérationnel et qu'ils n'aient plus besoin de notre aide", a-t-il dit.
Mais, au moment où les forces armés américaines s'apprêtent à se retirer complètement du pays d'ici la fin de l'année prochaine, l'Irak a encore besoin du soutien financier et politique américain. "Cela va prendre quelques années encore, à l'issue desquelles nous aurons accompli notre tâche et nous n'aurons pas à financer les projets irakiens (...) jusqu'à la fin des temps", a-t-il assuré.
Malgré les attentats sanglants et le fait que la formation d'un nouveau gouvernement à Bagdad après les élections de mars dernier soit dans l'impasse, la plupart des Irakiens veulent résoudre leurs différends par la voie politique, a par ailleurs affirmé M. Hill.
Il a également minimisé la crise politique causée par le fait que le vainqueur des élections irakiennes, Iyad Allaoui, s'est retiré des discussions avec son rival, le Premier ministre Nouri Al-Maliki, en vue de la formation d'un gouvernement.
"Les Irakiens vont souvent jusqu'au point de rupture, là où ils ne sont pas sûrs d'avoir une marge de manœuvre si ce n'est de sauter dans l'abîme, et finalement ils trouvent une solution", a-t-il dit. "Il existe (...) une compréhension de l'état de droit et du fait que les solutions doivent être trouvées dans le cadre de la constitution".
Le président américain Barack Obama a nommé fin juin le diplomate de carrière James Jeffrey en remplacement de Christopher Hill.
AFP/VNA/CVN