Il met en avant les efforts entrepris par les Israéliens et les Palestiniens pour mener leurs propres enquêtes sur d'éventuels crimes de guerre commis lors de la guerre de Gaza en janvier 2009.
Le 15 septembre 2009, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait publié le rapport de la Mission d'établissement des faits sur le conflit de Gaza, dirigée par le juge sud-africain Richard Goldstone. Le "rapport Goldstone" accuse l'armée israélienne et les groupes palestiniens d'avoir commis des "actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité". Il recommande en conclusion la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) si les autorités israéliennes et palestiniennes refusent de mener des enquêtes nationales crédibles sur ces "rimes de guerre" afin de punir les coupables.
En mars 2010, le Conseil des droits de l'homme a créé un comité d'experts indépendants chargé d'examiner et d'évaluer toutes les initiatives judiciaires internes prises, tant par le gouvernement israélien que par les autorités palestiniennes. C'est sur le travail de ce comité que se penche le second rapport de suivi de Ban Ki-moon, qui contient notamment "les éléments transmis par les parties israélienne et palestinienne concernant les efforts qu'elles ont entrepris jusqu'à présent pour enquêter sur les allégations de violations du droit humanitaire international et des droits de l'homme".
Côté israélien, il s'agit d'un document intitulé "Enquête sur l'opération à Gaza : deuxième mise à jour" transmis le 16 juillet par le gouvernement israélien à l'ONU. Côté palestinien, il s'agit d'une lettre du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et du dernier rapport de la Commission indépendante palestinienne d'enquête sur la suite donnée au rapport Goldstone.
Dans les recommandations qui concluent son rapport de suivi, le secrétaire général de l'ONU réaffirme "la nécessité de respecter pleinement" le droit international humanitaire et des droits de l'homme dans toutes les situations et en toutes circonstances. Ban Ki-moon dit aussi espérer que des enquêtes internes "crédibles et indépendantes" seront mises en place à l'avenir chaque fois que des allégations crédibles font état de violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme.
XINHUA/VNA/CVN