Pour l'utilisation efficace de l'APD japonaise

Pour l'exercice financière 2008 qui s'est clôturée le 31 mars, le Vietnam a décaissé environ 67,4 milliards de yens d'aide publique au développement (APD) du Japon (y compris les projets en cours de déploiement à Hô Chi Minh-Ville).

"Le Japon apprécie hautement ces résultats", a déclaré Tsuno Motonori, chef de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), lors d'un récent point de presse à Hanoi, après la signature d'une note politique sur la reprise de l'octroi de l'APD japonais sous forme d'un crédit de 83,2 milliards de yens (quelque 900 millions de dollars).

Concernant les mesures anti-corruption, Tsuno Motonori a indiqué qu'en novembre dernier, les 2 pays avaient mis sur pied un comité de lutte contre ce fléau, avec comme mesures principales : création d'une ligne téléphonique "rouge", transparence dans l'organisation des adjudications et dans le choix des adjudicateurs, intensification des contrôles. Le Centre d'assistance aux adjudications, dépendant du ministère du Plan et de l'Investissement (MPI), est aussi un important outil de contrôle.

À son avis, pour que la construction des ouvrages aboutisse, "il est nécessaire d'améliorer les procédures d'expropriation des terrains, d'indemnisation et de relogement des populations déplacées".

Vo Hông Phuc, ministre du Plan et de l'Investissement, a estimé que l'APD internationale accordée au Vietnam avait "une grande signification". Et d'ajouter que le Vietnam s'est engagé à gérer rigoureusement et utiliser efficacement ce type d'aide. Depuis toujours, le gouvernement vietnamien applique des mesures garantissant l'ouverture et la transparence dans la gestion et l'utilisation de l'APD. Plusieurs missions de contrôle de la Banque mondiale (BM), de la Banque d'Asie pour le développement (BAD), du gouvernement vietnamien et du Japon ont montré que le Vietnam figurait parmi les pays utilisant efficacement l'APD. A présent, le Vietnam et le Japon déploient un plan d'action commun dans la lutte contre la corruption au sein des projets d'APD.

Le ministre Vo Hông Phuc a qualifié l'APD japonaise de "force importante". Le Japon est le premier dans la liste des bailleurs de fonds d'APD au Vietnam avec un tiers du total (soit 45 milliards de dollars). Il a fait savoir que malgré ses difficultés économiques, "le Japon majore de 10% par an" l'APD destiné au Vietnam.

Selon l'ambassadeur japonais au Vietnam, Sakaba Mitsuo, son pays étudie à présent d'autres projets d'envergure, en dehors des 4 projets dont les crédits signés mardi (voir le journal du numéro 4672, page 3). Il s'agit de la construction de la zone high-tech de Hoà Lac, de la ligne ferroviaire transvietnamienne et d'autres ouvrages de communication à Hanoi et Hô Chi Minh-Ville.

"Le MPI assume le rôle de surveillance d'État. Il assure, de concert avec son Département de gestion des adjudications et les partenaires japonais, la supervision des appels d'offres", a informé le ministre Vo Hông Phuc.

Lê Hà/CVN

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