Pour bien satisfaire aux besoins en formation professionnelle de la société

Les écoles d'apprentissage au Vietnam ont pu répondre ces dernières années aux nécessités de recrutement des entreprises. Mais compte tenu de l'intégration à l'économie régionale comme mondiale, le pays doit plus particulièrement veiller à satisfaire les besoins en personnel hautement qualifié. Nguyên Tiên Dung, chef du Département général de la formation professionnelle, a accordé une interview au journal Thoi bao kinh tê Viêt Nam (Vietnam Economic Times) sur ce point.

* Actuellement, la coordination entre formation professionnelle et besoins concrets de compétences se développe, mais les établissements de formation rencontrent beaucoup de difficultés pour déterminer ces besoins comme pour contrôler le niveau de compétences acquis par les jeunes diplômés. Comment le secteur de la formation professionnelle compte-t-il résoudre ce problème ?

Cette coordination entre formateurs et employeurs est particulièrement indispensable au Vietnam en cette période. En réunissant les données sur la formation de chaque école d'apprentissage, le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales évaluera la situation de chacune d'entre eux. Chaque école devra communiquer ses besoins de formation pour chaque métier sur la base de ses capacités d'enseignement. En réalité, plusieurs établissements sont très sérieux sur la fourniture de telles informations mais d'autres ne le sont pas encore assez...

* Plusieurs personnes souhaitent une formation professionnelle de niveau universitaire, voire même jusqu'à celui du doctorat. Qu'en pensez-vous ?

En matière de développement de ressources humaines, il y a deux aspects théoriques et pratiques qui, je pense, doivent retenir une égale attention. Notre pays a besoin d'ouvriers de haut niveau comme d'artistes. Dans les écoles secondaires, les étudiants acquièrent 70% de connaissances pratiques et seulement 30% de connaissances théoriques. J'ai assisté à une réunion du gouvernement sous la direction du Premier ministre Nguyên Tân Dung au cours de laquelle il a abordé la création expérimentale d'une école supérieure de formation professionnelle. Le Département général de la formation professionnelle y pense mais il faut en premier lieu améliorer la formation dans les collèges.

* Il n'existe pas encore de statut sur le régime des rémunérations des jeunes diplômés d'écoles d'apprentissage. Que comptez-vous faire ?

Le Département de la formation professionnelle a d'ores et déjà soumis au ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales une réglementation des rémunérations, et ce ministère devrait statuer sur ce point par voie de circulaire. Nous avons proposé un régime similaire de celui des jeunes diplômés du collège, c'est-à-dire qu'un jeune sortant de l'école d'apprentissage doit avoir un salaire de départ de niveau semblable. Dans la pratique, plusieurs jeunes diplômés de telles écoles commencent à travailler avec une rémunération allant de 1,8 à 4 millions de dôngs. Certains, quatre ans après la sortie de l'école, ont même un salaire élevé de 15 millions de dôngs.

* C'est la formation de ressources humaines qui est urgente pour la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement économique. Que doit faire le secteur de la formation professionnelle afin d'améliorer la qualité de la main-d'œuvre ?

Je pense qu'il faut d'abord instituer un étroit contact entre formateurs et employeurs, et il s'agit ici d'une vraie synergie qui est à créer. C'est ensuite s'attacher à améliorer la qualité des ressources humaines. Sur ce point, le ministère du Travail, des Invalides de guerres, des Affaires sociales a soumis au gouvernement deux projets, l'un sur le renouvellement de la formation professionnelle, et l'autre sur l'apprentissage en zones rurales. Le premier est consacré à la formation d'un corps de professionnels qualifiés et suscite un important investissement de l'État. Le second a pour objectif de former un million de travailleurs, dont 800.000 personnes doivent trouver un emploi d'ici 2015.

L'an dernier, les jeunes ont le choix d'une formation à sept métiers que sont électricité industrielle, soudure, technologie automobile, coupure métallique, management d'ordinateur, électronique industrielle ainsi que comptabilité d'entreprise. Ceux-ci ont passé l'examen de fin d'étude en vertu des questions communes (banque des questions). Le résultat s'est avéré très encourageant : 83% des diplômés ont trouvé un travail.

Phuong Mai/CVN

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