Les exportateurs de produits aquatiques ciblent 5,3 mds de dollars

Malgré une forte croissance des exportations, les produits aquatiques sont encore en proie à des difficultés, en raison des barrières techniques et des coûts de revient élevés.

Entre janvier et avril, le pays a exporté pour 1,6 milliard de dollars de produits aquatiques, soit une hausse de 29% par rapport à la même période de l'an dernier. Chiffre qui devrait être porté à 5,3 milliards de dollars vers la fin de l'année.

La croissance est observée sur les créneaux d'exportation principaux des produits aquatiques vietnamiens : États-Unis (+ 39%), Allemagne (+ 32%), Canada (100%). Les nouveaux débouchés s'étendent vers les marchés potentiels comme Chine et République de Corée. Les poissons tra (pangasius) demeurent un produit exporté phare du pays. Les exportations de crevettes maintiennent leur rythme de croissance sur les marchés traditionnels que sont les États-Unis, l'Union européenne et le Japon.

En dépit de cette forte croissance, les entreprises de transformation déplorent des activités non rentables. Depuis le début de l'année, la compagnie Nam Viêt, implantée dans la province d'An Giang (Sud), a exporté pour plus de 300 milliards de dôngs. Pourtant, en raison des coûts de revient élevés (matières premières, électricité, emballage, carburants...), à comparer avec la très légère hausse des cours à l'exportation, elle ne réalise aucun bénéfice. La compagnie des produits aquatiques Minh Hai a exporté pour 13 millions de dollars sur le premier trimestre, en hausse de 40% par rapport à la période correspondante de l'an dernier. Ses plus grands succès sont de maintenir la croissance dans les marchés traditionnels, d'élargir les nouveaux créneaux et de faire en sorte que les plus de 2.000 ouvriers employés puissent vivre normalement.

Grave pénurie de matières premières

La plus grande difficulté à laquelle les entreprises de transformation et d'exportation des produits aquatiques sont confrontées concerne le manque de matières premières. Selon les estimations de l'Association des transformateurs et des exportateurs des produits aquatiques du Vietnam (VASEP), plusieurs usines ne fonctionnent qu'à 40-50% de leur capacité.

Ces derniers temps, après une période de stagnation, les foyers ont relancé l'élevage des poissons tra, mais ils rencontrent beaucoup de difficultés, dont le taux d'intérêt élevé des prêts bancaires (20%-22% par an).

Les entreprises de transformation des thons, des seiches et des poulpes ont également soif de matières premières. Face à ce constat, le président de la VASEP, Trân Thiên Hai, propose aux entreprises de transformation d'investir dans les régions où les matières premières sont abondantes. Une proposition partagée par le vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Luong Lê Phuong. Si les entreprises se lancent dans l'élevage, elles pourront s'assurer de 30% de leurs besoins en matières premières.

Le président de la VASEP, Trân Thiên Hai, demande également une appellation unifiée et l'impression d'une étiquette des produits aquatiques du Vietnam. En outre, les entreprises doivent respecter rigoureusement les règlements sur l'utilisation des produits chimiques dans l'élevage et la transformation. En ce qui concerne la promotion du commerce des poissons tra, la VASEP demande au ministère de l'Agriculture et du Développement rural de créer une caisse de développement des poissons tra du Vietnam. Selon les prévisions, chaque tonne de poissons tra exportée rapportera à la caisse 10 dollars. Cette caisse sera utilisée dans la publicité, la promotion et le marketing de ces produits sur les marchés étrangers comme domestiques. Toujours selon la VASEP, il est préférable de maintenir la production totale à un million de tonnes de poissons tra.

Thê Linh/CVN

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