Selon un responsable du département d'État ayant requis l'anonymat, M. Sikorski a évoqué le projet de bouclier antimissile lancé par l'administration de l'ancien président George W. Bush et réexaminée par la nouvelle administration américaine.
Mme Clinton lui a répondu, reprenant les termes du président Barack Obama, que ce projet devait se révéler "efficace, sûr et rentable", assurant néanmoins que les États-Unis souhaitaient "renforcer la coopération sécuritaire" avec la Pologne, a ajouté ce responsable.
M. Sikorski a répondu "comprendre" que l'administration Obama, qui a pris ses fonctions il y a un peu plus d'un mois, ait besoin de temps. Il a néanmoins insisté sur le déploiement sur le sol polonais d'une batterie de missiles américains Patriot, promise par l'administration Bush, a-t-on précisé de même source.
Washington avait signé l'an dernier avec Prague et Varsovie des accords pour la mise en place, à l'horizon 2013, d'un puissant radar en République tchèque, qui devrait être couplé à 10 intercepteurs basés en Pologne, pour contrer de possibles attaques de missiles balistiques de longue portée.
Les États-Unis affirment que l'installation du bouclier -approuvée par l'OTAN il y a un an- vise à repousser des missiles pouvant être lancés par des États ennemis.
Mais la Russie considère ce projet comme une menace pour sa propre sécurité, et elle vient de proposer aux États-Unis un bouclier antimissile tripartite qui inclurait aussi l'Europe, en remplacement de l'actuel projet américain.
Les 2 ministres ont aussi longuement parlé de l'Ukraine, et notamment de la meilleure façon de soutenir ce pays profondément divisé entre pro-occidentaux à l'Ouest et russophiles au Sud et à l'Est.
AFP/VNA/CVN