>>Au moins neuf morts, centaines de blessés au Japon
Des maisons détruites par le tremblement de terre, le 15 avril dans la ville de Mashiki au Japon. Photo : AFP/VNA/CVN |
L'île de Kyushu, qui a été le théâtre de violentes secousses dans la nuit, héberge de nombreux sites de production, en particulier dans l'automobile, la sidérurgie et la construction navale.
"Certaines entreprises ont stoppé leur activité, mais à ce stade nous n'avons pas reçu d'informations faisant état de gros dégâts, comme cela avait été le cas" lors de la catastrophe de mars 2011, sans commune mesure, a déclaré le ministre de l'Industrie, Motoo Hayashi, selon des propos rapportés par l'agence de presse Jiji.
Parmi les groupes affectés, Toyota compte trois usines sur place, à la fois d'assemblage et de production de moteurs et autres pièces (à Miyata, Kanda et Kokura). "Aucun dommage important" n'a été rapporté, mais il a été décidé de cesser la production "pour vérifier l'état des fournisseurs", a indiqué un porte-parole du numéro un mondial.
Son rival Honda, implanté dans la préfecture de Kumamoto directement touchée par le séisme, a pour sa part été contraint de mettre à l'arrêt son usine de fabrication de motos, le temps d'évaluer les dégâts.
Les constructeurs "sont prudents, c'est une bonne chose et c'est un bon test pour le moment où surviendra une urgence majeure", a réagi Hans Greimel, analyste d'Automotive News.
Le fabricant de pneumatiques Bridgestone a pris des dispositions similaires pour procéder à des vérifications dans son usine de Kumamoto, qui produit chenilles et tuyaux en caoutchouc, mais les dégâts seraient a priori minimes, a précisé le groupe.
Idem pour le géant du secteur électronique Sony, qui dispose d'une installation de semi-conducteurs dans la même province, "même si l'impact ne semble pas significatif". D'autres compagnies du même secteur, dont Mitsubishi Electric, Renesas Electronics et Fujifilm, sont concernées, ont rapporté les médias. L'activité a aussi été stoppée sur le site du groupe de boissons, Suntory Holdings.
À la Bourse de Tokyo, les titres de ces différentes compagnies ont clôturé dans le rouge, dans un marché en repli : Toyota a cédé 1,13%, Honda 1,01% et Sony 3,19%.
"Le marché considère ces suspensions comme temporaires, d'où un effet limité sur les actions. L'impact sera plus grand si l'interruption devait durer plus longtemps", a commenté Toshiyuki Kanayama, analyste chez Monex Securities.
Par ailleurs, la compagnie d'électricité qui alimente la région, Kyushu Electric Power, a assuré qu'aucune anomalie n'avait été relevée dans la centrale nucléaire de Sendai où se trouvent les deux seuls réacteurs du Japon en service.
AFP/VNA/CVN